Assainissement du secteur pharmaceutique en RDC : L'ACOREP retire 4 molécules sur le marché et ferme 11 dépôts des médicaments

Dimanche 5 mai 2024 - 13:52
Image
Droits tiers

Dans le cadre de l'assainissement du secteur pharmaceutique en RDC, le directeur général de l'établissement public Autorité Congolaise de Réglementation Pharmaceutique ( ACOREP), Christian Ntumba Ngoy ,a retiré, vendredi 3 mai 2024, quatre molécules sur le marché. 

Il s'agit notamment de toutes les spécialités et génériques à base de "Ranitidine", de "Kétoconazole" formes orales, de "Meprobamate" et de "Chloramphénicol " formes orales. 

L'ACOREP souligne que ses décisions font suite aux conclusions scientifiques et techniques de la Commission Nationale de Pharmacovigilance.  Concernant la première molécule, Ranitidine, la commission y note la présence de N-nitrosodimethylamine (  NDMA), une impureté de dégradation très cancérigène. 

Il est conseillé aux prescripteurs d'utiliser à la place la cimétidine et les inhibiteurs de la pompe à Proton. Aux patients sous traitement de la Ranitidine, l'ACOREP recommande de s'adresser à leurs médecins et pharmaciens pour orientation. 

Quant à la molécule Kétoconazole, la Commission note dans son rapport qu'il est toxique pour le foie et peut provoquer des troubles hépatiques chroniques, une cirrhose ou la perturbation des hormones masculines. 

L'ACOREP conseille à la place l'utilisation de l'Itraconazole, Fluconazole et Voriconazole. Il est demandé aux patients sous Ketoconazolé formes orales de s'adresser à leurs médecins et pharmaciens pour orientation. 

À propos de la molécule Meprobamate, la Commission nationale de Pharmacovigilance souligne qu'il est un psychotrope avec des propriétés hypnotiques et  sédatives. Il expose à des effets indésirables comme des troubles neuropsychiques, digestifs, cardio-vasculaires et bien d'autres. 

Les experts conseillent à la place l'utilisation des Benzodiazépines. Les malades qui sont déjà sous traitement de Meprobamate sont appelés à s'adresser leurs médecins et pharmaciens. 

S'agissant du Chloramphénicol, l'ACOREP motive sa décision par le fait qu'il conduit à l'aplasie médullaire parfois irréversible. Elle propose comme alternative, l'utilisation des céphalosporines. 

Le directeur général de l'ACOREP Christian Ntumba Ngoy a par ailleurs pris la décision à la même date portant fermeture de onze établissements pharmaceutiques de vente en gros des médicaments, communément appelés dépôts pharmaceutiques, pour absence d'importation, récidive sur le non-respect du circuit d'approvisionnement des produits pharmaceutiques en s'approvisionnant auprès d'autres établissements de vente en gros des médicaments et détournement des produits pharmaceutiques consignés. 

Sont concernés par ces décisions, les dépôts pharmaceutiques suivants :  Saint Sauveur, Sofaco, Extra plus, Africare, Strapharma, Many, Hari, New Span, Vantari Health Care, Kin Med, Bonne Santé. 

ODN