Aéroport de N'djili - refus d'accès au salon VIP à Ambongo : « Ce serait dommage que ce soit à cause de son homélie de Pâques » (Chancellerie)

Lundi 15 avril 2024 - 09:44
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La chancellerie de l'Archidiocèse de Kinshasa a, dans un communiqué de presse publié ce 14 avril, condamné  le traitement "dégradant" que les autorités aéroportuaires de l'aéroport de N'djili ont réservé au Cardinal Ambongo qui se rendait à Rome, ce dimanche 14 avril 2024, pour une mission en tant que membre du C9 (le Conseil des cardinaux qui assiste le pape dans la réforme de l'église catholique).

L'église romaine de Kinshasa redoute que ce traitement soit une réponse à son homélie de la nuit de Pâques.

"Ce serait dommage si ce traitement fait suite à ses prises de position prophétiques, notamment son homélie de la nuit de Pâques où il interpelle toutes les personnes impliquées, de quelque manière, dans la crise qui sévit dans notre Pays. En prenant la communauté tant nationale qu'internationale à témoin, la chancellerie diocésaine invite les fidèles de l'Archidiocèse et les personnes de bonne volonté à prier pour le Cardinal", lit-on dans ce communiqué parvenu à  7SUR7.CD

L'archidiocèse de Kinshasa rappelle qu'en tant que cardinal de l'église romaine, Fridolin Ambongo est détenteur d'un passeport diplomatique et dispose donc de droit d'attendre son vol dans le salon VIP de l'aéroport.

"Mais, pourquoi lui refuse-t-on aujourd'hui ce statut qui a toujours été reconnu à tous les
cardinaux, même sur le plan international ?",
s'interroge-t-on dans ce document.

Concernant le message de Pâques évoqué dans ce communiqué de l'église, il faut rappeler que le cardinal avait tiré la part de responsabilité des autorités du pays dans la vague de ralliements de quelques congolais au mouvement rebelle du M23. 

"Nous pouvons les traiter de traîtres, ils ont pris la cause de l’ennemi, mais la question de fond, c'est pourquoi ces gens ont-ils agi de cette manière-là ? C’est parce qu'au niveau d’ici, nous continuons à poser des gestes qui blessent les autres, qui fragilisent la communion nationale, qui excluent les autres", avait-il dit. 

MD