RDC-Croissance économique : Serge Kadima,  cadre du FCC,  propose quelques pistes de solution au Premier ministre Ilunga (tribune)

Lundi 2 septembre 2019 - 14:42
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7SUR7.CD

Serge Kadima,  cadre du FCC,  estime dans une tribune envoyée lundi à 7SUR7.CD que le gouvernement Ilunga doit atteindre au moins 9,5% de taux de croissance économique pour espérer répondre aux multiples besoins sociaux de base des congolais.  Même avec un tel taux de croissance économique,  il faudra à l'équipe Ilunga Ilunkamba faire preuve de beaucoup d'imagination et de courage pour rehausser la pression fiscale de la RDC (environ 10%) afin qu'elle soit comparable à celle de l'Afrique subsaharienne (environ 20%). Il estime par ailleurs que la gratuité de l'enseignement de base ne peut être financé sur fonds propres. Il faut lui trouver d'autres mécanismes de financement. 

(Ci-dessous la tribune de Kadima) 

Le gouvernement ILUNGA ILUKAMBA doit oeuvrer pour l'amélioration de la qualité de la croissance pour rendre celle-ci continue et soutenue enfin de permettre d'améliorer les conditions du système éducatif, sanitaire, créatif d'emploi et favorable au pauvre.

Le Gouvernement doit tout mettre en oeuvre pendant cette législature pour atteindre au minimum le taux de croissance de 9,5% réalisé en 2014 contre de 4,3% jusqu'à présent réalisé 2019, cette baisse drastique comporte des effets sur le niveau de revenus. 

L'action du gouvernement doit aussi rendre effective la diversification de l'économie pour rendre notre  croissance moins vulnérable.

La pression fiscale est à ce jour de 9% alors qu'en 2015 nous étions à  13,6% lorsqu'on sait que la moyenne en Afrique Subsaharienne est de 17%. Cette pression est faible et nécessite des efforts particuliers pour rationaliser les ressources naturelles. 

Pour permettre à l'économie congolaise de consolider ses performances il faudrait des innovations financières. 
D'où la nécessité de renforcer le management au niveau de la BCC, renforcer la surveillance financière et approfondir les réformes encours notamment celles du système nationale de paiement. 

Au regard des effets que la crise à eu sur le niveau de vie de la population durant ces 4 dernières années un ensemble d'action concertée devrait être envisagée pour améliorer les prestations sociales dans le secteur de la santé, de l'éducation et de la nutrition. 

Le renforcement de la croissance économique et l'amélioration de la qualité des politiques sociales pourrais déboucher sur une diminution de la prévalence de la malnutrition, une diminution de la vulnérabilité vis à vis de la maladie avec des effets sur l'espérance de vie à moyen et long terme. 

Les efforts du gouvernement devrait procéder à une inversion de la tendance à la basse de l'indicateur du développement humain (IDH en sigle).

Je recommande vivement au Gouvernement de mener une série d'actions visant à consolider les dividendes démographiques, notamment à travers l'amélioration des soins pre-natale et post-nationale.

L'amélioration de l'accès à l'éducation dès la petite enfance, l'amélioration de l'employabilité et la réduction du banditisme et autre forme de violence causant de mort précoce. 

La question de la gratuité qui a été évoqué doit être abordé en toute responsabilité. ce qui suppose la mise sur pied des mécanismes de financement soutenable. 

Pour ma part, j'estime qu'avec le contrainte budgétaire du moment, une telle action ne peut être envisagée sur fonds propres, mais une réflexion en terme de filet de protection sociale serait la bienvenue.

Serge Kadima Luabeya,  cadre du FCC, vice-président Ligue des jeunes du PPRD, économiste de formation et détenteur du master en gestion des entreprises.