Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un décaissement de 368,4 millions de dollars US au titre de la Facilité de crédit rapide pour la RD Congo à l’issue de la réunion qu’il a tenue le lundi 16 décembre; selon un communiqué du Représentant résident du FMI Philippe Egoumé, transmis mardi à 7SUR7.CD.
Cet argent, indique l'institution de Bretton Wood, c'est pour permettre à la RDC de répondre à ses besoins urgents de balance de paiement.
Le décaissement de cette somme a été rendu possible après l'approbation du Programme test conclu entre la RDC et le FMI quelques jours avant le conseil. C'est un Programme d'une durée de 5 mois.
Au cours de l'exécution de ce Programme, la RDC s'est engagée à :
1. Mettre en oeuvre des mesures et des réformes qui renforcent la stabilité macro-économique,
2. Renforcer les réserves internationales,
3. Résoudre les problèmes liés à la bonne gouvernance,
4. Améliorer le climat des affaires,
5. À réduire la pauvreté généralisée,
6. À augmenter les recettes intérieures en rétablissant la TVA et l'impôt sur les revenus des particuliers,
7. Mieux canaliser les revenus du secteur minier,
8. Plafonner les dépenses,
9. Favoriser une croissance inclusive,
10. Favoriser la développement du secteur privé,
11. Construire des infrastructures,
12. Promouvoir la gratuité de l'enseignement de base.
13. Publier tous les nouveaux contrats miniers,
14. Lutter contre la corruption.
''La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une balance des paiements difficile, situation déclenchée par la récente baisse des prix des matières premières, de nouvelles initiatives de contrôle plus souples des dépenses au cours de la récente période de transition politique. Bien que les politiques macroéconomiques ont réussi à restaurer des éléments de stabilité macroéconomique ces dernières années, la RDC reste un État fragile aux conditions économiques précaires. La pauvreté est omniprésente et les besoins de développement massifs. La RDC fait face aux conflits et aux crises.
Le nouveau gouvernement travaille sur une ambitieuse réforme économique et à moyen terme sur un programme. Relever les défis profondément enracinés de la RDC prendra du temps et nécessitera un soutien coordonné de la communauté internationale. L'accent devrait être mis sur les réformes visant à rétablir la discipline budgétaire en renforçant le contrôle des dépenses et en supprimant le financement du déficit par la banque centrale. Pour aider à réaliser l’ambition du gouvernement, des plans de développement sociaux durables, des revenus intérieurs, des mesures de mobilisation devront être prises. D'autres mesures clés visent à renforcer les réserves internationales et à améliorer la gouvernance, la transparence et l'environnement des affaires. Ils comprennent un engagement
à publier tous les nouveaux contrats miniers. Une mission permanente d'évaluation de la gouvernance va aider à la formulation des mesures pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance,
et une évaluation actualisée des garanties de la banque centrale est prévue pour l'année prochaine. Le FMI soutient les efforts du pays avec des ressources de la Facilité élargie. En outre, les engagements politiques forts du programme test sera l'occasion pour les autorités, avec l'aide de leurs partenaires, d'élaborer un programme de réformes structurelles ambitieux, mais réaliste, qui servira de base à des réformes structurelles plus approfondies pour promouvoir une croissance durable et inclusive, et ouvrir la voie à un éventuel engagement financier avec le Fonds en 2020.», a dit le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa.
Après l'échec de son programme formel en 2012, la RDC, sous le leadership de Félix Tshisekedi, renoue avec le FMI.