FEC : Albert Yuma veut radier Dieudonné Kasembo (Tribune de Robert Nzinga)

Jeudi 3 décembre 2020 - 14:50
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L'affrontement entre Dieudonné Kasembo, patron de Gécotrans et candidat à la présidence de la Fédération des Entreprises du Congo et Albert Yuma, président sortant du patronat, réélu  de façon irrégulière et recalé par la justice, vient  d'atteindre le pic. Au cours de la réunion de l'assemblée générale extraordinaire du Comité directeur de la FEC  convoquée le lundi dernier, un seul point était inscrit à l'ordre du jour à savoir : '' Examen de la décision du  Conseil d'Etat par la FEC''.

Mais d'après nos sources, Yuma a ajouté de façon cavalière un autre point à la surprise générale de l'auguste assemblée : '' La radiation pure et simple de Dieudonné Kasembo Nyembo de la FEC ''.  La raison d'une telle initiative est énigmatique. Toutefois, l'exclusion même sans motif d'un redoutable challenger lui ouvre un boulevard pour son maintien à la tête de l'organisation patronale. 

Ironie du sort ! 

Le Conseil d'administration s'est étonné de la position du président Yuma de radier un membre parce qu'il est candidat à la présidence de la FEC. Il s'en est suivi un débat houleux dans la salle. Un vote a eu lieu sur la radiation ou non de Kasembo. 

Une raclée pour les jusqu'au-boutistes

En effet, Yuma a subi une autre défaite. Sur cinquante-deux personnes, 29 étaient contre la radiation de Kasembo, 23 pour. Après ce énième échec de l'indeboullonnable Yuma, tous les moyens sont bons pour neutraliser l'adversaire. Kasembo fait ainsi l'objet d'une campagne d'intox et de diabolisation sans oublier les menaces.

Les avocats de Kasembo   expliquent 

Dans un document intitulé " Comprendre ce qui se passe à la FEC en six questions'' , rédigé par le collectif des avocats de Dieudonné Kasembo et dont notre rédaction s'est procuré une copie, tout est maintenant clair. On a atteint un point de non retour. Seule la justice peut départager les deux hommes et remettre de l'ordre à la FEC.

Notre rédaction vous propose l'exclusivité de ce document contenant six questions de référence avec des réponses : '' 1. Que reproche Monsieur Kasembo à l'actuel président du Conseil d'administration de la Fédération des Entreprises du Congo ? 2.   Pourquoi saisir le Conseil d'Etat ? 3. Pourquoi le Conseil d'Etat, il paraît qu'il n'est pas compétent comme la FEC est un organisme privé ? 4. Est-ce que l'actuel président de la FEC a eu l'occasion de se défendre ? 5. Qu'est-ce qui va se passer maintenant après l'annulation  des élections du 26 novembre dernier ? 6. Comment pourrions-nous vérifier nous-mêmes si c'est exact ?".

Un acte de défiance et de rébellion

Une rébellion contre la justice ? C'est gravissime. La FEC court un gros risque du retrait de son agrément par le ministère de la Justice.  Les administrateurs de la FEC ne doivent pas jouer avec le feu en sacrifiant le patronat au profit d'un individu.

Et si Yuma se retirait et désignait un dauphin pour sauver les meubles ?

Loin de tout commentaire, voici l'intégralité du document des avocats de Kasembo.

Robert Nzinga Nzita