Mongala : JED condamne des attaques et menaces contre les journalistes et les médias

Lundi 8 février 2021 - 18:29
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Dans un communiqué publié ce lundi 08 février 2021, Journalistes en Danger (JED) condamne des attaques et des menaces contre les journalistes et les médias en province de la Mongala, située au Nord-est de la République Démocratique du Congo.

Cette organisation a exprimé « ses vives inquiétudes en raison de la détérioration constante de la situation de la liberté de la presse » dans cette province congolaise née du démembrement du Grand Équateur.

D'après les informations parvenues à JED, la Radio Mwana mboka et la Radio Liberté Lisala, deux stations émettant à Lisala, chef-lieu de la province de la Mongala et la Radio Mwana mboka station émettant à Bumba ont été fermées le vendredi 05 février 2021, sur ordre verbal de Marie Clémentine Sole Ekungola, gouverneure intérimaire de la province de Mongala pour « outrage à l'autorité provinciale et incitation à la haine ».

La même source ajoute que ces médias diffusaient des émissions demandant à la population locale d'aller accueillir à l'aéroport l'ancien gouverneur de province, Crispin Ngbundu ainsi que son ancien vice-gouverneur, tous deux déjà destitués par l'assemblée provinciale.

JED poursuit que la cheffe de l'exécutif provicial de la Mongala s'est rendue le même vendredi dans les installations de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC, station provinciale de Lisala) où elle a ordonné l'interruption de la diffusion d'une émission qui passait en direct sur la sensibilisation de la population locale sur le retour à Lisala de l'ancien  gouverneur Crispin Ngbundu.

Didier Balimopala, journaliste présentateur de cette émission et son invité Amadeo Edame, conseiller en communication de l'ex-gouverneur Crispin Ngbundu, ont été arrêtés et conduits à la prison 22 de Lisala.

JED renchérit que le journaliste a été relâché quelques temps après mais son invité est encore en détention et Il est poursuivi pour « outrage à l'autorité provinciale et incitation à la haine ».

Cette organisation estime que la gouverneure intérimaire de la Mongala a agi en toute illégalité et exige la réouverture de ces médias qui ont été fermés.

César Augustin Mokano Zawa