Ituri : 27 morts dans des affrontements entre l'armée et des miliciens CODECO à Mungwalu

Mercredi 24 février 2021 - 13:46
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Photo 7SUR7.CD

Au total, 27 personnes ont trouvé la mort lors des affrontements qui ont éclaté entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) le samedi 20 Février 2020, au quartier Saio dans la commune rurale de Mungwalu, en territoire de Djugu, province de l'Ituri.

Ce bilan a été livré le mardi 23 février dernier par le porte-parole du secteur opérationnel de l'armée en Ituri.

À en croire le lieutenant Jules Ngongo, parmi les victimes, l'on retrouve 14 éléments de la milice CODECO neutralisés par l'armée et 13 civils tués par ces hors la loi.

"Le samedi, lors de l'assaut des Forces Armées pour arrêter les hostilités et l'hémorragie des crimes de CODECO contre la population civile. Bilan, 14 CODECO neutralisés par l'armée lors de ces combats. Du côté population civile, 13 civils tués par les CODECO lors de ce combat", a-t-il expliqué à la presse.

Par ailleurs, il rapporte que 21 maisons d'habitation et 4 bureaux administratifs de la Police et de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR) ont été incendiés par ces miliciens.

Pour l'instant, le calme est revenu dans la région et la situation est sous contrôle de l'armée.

Il sied de noter que ces miliciens CODECO avaient signé au début du mois de novembre 2020, un protocole d'accord pour quitter la commune rurale de Mungwalu, à l'issue des pourparlers avec les leaders d'anciens groupes armés envoyés en Ituri par le chef de l'Etat congolais, pour une mission de pacification.

Cependant, quelques semaines plus tard, ces hors la loi se sont plus illustrés dans des exactions notamment en occupant la zone d'exclusion de l'entreprise minière MGM (Mungwalu Gold Mine) et en faisant payer des taxes à la population.

Du mardi 16 au vendredi 19 février dernier, 9 civils ont été tués par ces miliciens en commune rurale de Mungwalu, une situation qui a poussé l'armée à lancer une offensive pour les anéantir.

Séraphin Banangana depuis Bunia