Nord-Kivu : Un député de Beni saisit Félix Tshisekedi pour exiger le départ de la MONUSCO

Vendredi 23 avril 2021 - 10:54
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Photo 7SUR7.CD

Le député provincial Saidi Balikwisha a écrit au président Félix Tshisekedi pour obtenir le retrait des Casques bleus onusiens du Nord-Kivu.

Dans une correspondance du vendredi 22 avril, transmise à la Présidence de la République le même jour, l'élu du territoire de Beni dit s'en tenir aux manifestations anti-MONUSCO qui se sont principalement intensifiées dans le Grand Nord-Kivu depuis près de 3 semaines maintenant.

"Le peuple a crié au créneau et récemment à Beni, Lubero, Butembo et Goma, des marches pacifiques ont été tenues en réclamation du départ de la MONUSCO", rappelle-t-il.

Pour appuyer sa démarche, Saidi Balikwisha dénonce d'abord l'inaction de la mission onusienne face aux massacres des civils qu'elle est sensée protéger. Ensuite, il soupçonne une complicité entretenue par la MONUSCO dans l'insécurisation du Nord-Kivu.

"Au vu de l'insécurité grandissante, des massacres, du génocide dont la MONUSCO a dû détenir des preuves des auteurs sans les déférer en justice, il se dégage que cette attitude plus passive est, soit une complicité, soit une coréité des faits commis sauvagement sur la population civile. Au delà, cette structure reste indubitablement coupable et reprochable de la non assistance à personne en danger", lit-on dans ce document.

Partant de ce qui précède, le député provincial demande à Félix Tshisekedi de demander à l'ONU de retirer ses éléments du Nord-Kivu, car, estime-t-il, la situation reste alarmante du point de vue des droits humains malgré la présence des Casques bleus dans cette contrée.

Il sied de rappeler que c'est depuis le lundi 5 avril dernier qu'une vague de manifestations anti-MONUSCO a envahi les grandes agglomérations du Nord-Kivu.

Sur appel des organisations et associations citoyennes, une dizaine des jours sans activités ont été observés à Butembo, Beni et Lubero. Les manifestants déplorent l'incapacité de la mission onusienne à protéger les civils et exigent le départ de son contingent.

Isaac Kisatiro, à Butembo