La rentrée académique prévue pour ce 5 janvier 2022 sera certainement perturbée. Pour cause, les professeurs d'une dizaine d'établissements publics du secteur de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) décident de démarrer leur mouvement de grève sèche à cette même date.
La décision a été prise au terme de la réunion du Réseau des
Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUC0), tenue le 3 janvier dernier.
"Après débats et délibérations, le RAPUCO décide de lever les mesures de suspension des grèves dans tous les établissements de l'ESU. En conséquence, un mouvement de grève générale et sèche débute ce mercredi 5 janvier 2022 à 7h30 pour une durée de 21 jours renouvelable après évaluation", martèle le communiqué qui a sanctionné la fin de cette rencontre.
Pour les présidents des associations des professeurs, cette décision est motivée par "la mauvaise foi manifeste du gouvernement de la République qui continue de maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d'une précarité sans pareil".
Revenant sur le dossier nominations au sein de l'ESU, le RAPUCO dit constater qu'elles ne respectent pas les principes de promotion établis par les textes légaux et réglementaires et se caractérisent par des mouvements du personnel de nature à compromettre la paix sociale au sein des établissements de l'ESU.
Les établissements qui ont souscrit à cette décision sont les suivants :
1. Université de Kinshasa (UNIKIN) ;
2. Université pédagogique nationale (UPN) ;
3. Université de Kisangani (UNIKIS) ;
4. Institut national de bâtiment et travaux publics (INBTP) ;
5. Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP) ;
6. Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC) ;
7. Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) ;
8. Institut supérieur des techniques médicales de Kinshasa (ISTM) ;
9. Institut supérieur de commerce de la Gombe (ISC) ;
10. Institut supérieur pédagogique et technique (ISPT)
11. Académique des beaux Arts (ABA).
Rappelons qu'au cours des pourparlers passés, le gouvernement s'etait engagé à améliorer les conditions de vie et de travail des professeurs. Des promesses qui sont restées lettres mortes à ce jour.
Orly-Darel Ngiambukulu