RDC : Justicia ASBL invite le gouvernement à informer la population sur la "supposée tentative de coup d'État"

Lundi 7 février 2022 - 10:10
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Photo : Droit tiers

Dans un communiqué publié le dimanche 06 février 2022 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce lundi, l'organisation de promotion et de protection des droits humains, Justicia ASBL, invite le gouvernement congolais à informer la population sur "la supposée tentative de coup d'État" qui serait déjouée à la Présidence, que de la laisser croître une psychose généralisée.

D'après maître Timothée Mbuya, coordonnateur de cette structure qui signe le document, la rumeur devenue persistante de l'interpellation du conseiller spécial du chef de l'État chargé de la sécurité, François Beya, du renforcement des dispositifs sécuritaires à Lubumbashi et à Kinshasa et la manifestation des présumés jeunes de l'UDPS, le dimanche à Kinshasa, sont des problèmes qui accentuent cette situation en RDC.

Justicia ASBL pense que "ne pas communiquer favorise la montée des discours d'incitation à la haine et crée une psychose d'insécurité généralisée" au pays.

"Justicia ASBL rappelle que la constitution de la RDC fait du droit à l'information, un droit sacré dont aucune autorité ne peut se prévaloir de la fierté de violer ses dispositions. Au regard de ce qui précède, Justicia ASBL recommande au ministre de l'information et porte-parole du gouvernement ainsi que les médias officiels de donner la bonne information à la population pour calmer ce sentiment d'insécurité généralisée aux conséquences incalculables", lit-on dans cette correspondance.

Dans la foulée, cette organisation non gouvernementale appelle l'administrateur de l'ANR, à garantir au conseiller spécial du chef de l'État, la jouissance de tous ses droits fondamentaux et aux dirigeants de l'UDPS de former et sensibiliser leurs militants sur les méthodes de revendications pacifiques afin de faire cesser les discours d'incitation à la violence qui risqueraient, poursuit-elle, d'embraser le pays.

Il sied de rappeler que François Beya, conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité a été interpellé le samedi 5 février dernier et a passé sa deuxième nuit dans les locaux de l'ANR pour "de raison de sécurité d'État", selon Georges Kapiamba, président de l'Association Congolaise d'accès à la justice qui l'a dit à 7SUR7.CD.

Une situation qui a poussé, selon plusieurs observateurs, le gouvernement congolais à renforcer les dispositifs sécuritaires dans les villes de Kinshasa et de Lubumbashi.

Patient Lukusa, à Lubumbashi