Nouvelles tensions anti-MONUSCO à Goma : voici le bilan provisoire dressé par l'armée

Mercredi 30 août 2023 - 12:20
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La tension est montée d'un cran en ville de Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ce mercredi 30 août 2023. Des personnes se réclamant être des "Wazalendo" (actuelle appellation des miliciens dans l'Est de la RDC: ndlr) appartenant à une secte du prophète Bisimwa Éphrem, ont manifesté pour exiger le départ de la mission onusienne (MONUSCO) voire de la force régionale de l'EAC. L'armée, à travers un communiqué officiel parvenu à 7SUR7.CD, a dressé un bilan provisoire des échauffourées. 

D'après le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, les manifestants étaient armés. Ce qui a causé la mort à 6 adeptes de ladite secte, des blessés, un policier lapidé à mort aux côtés de 158 autres manifestants arrêtés lors des altercations avec les services de sécurité. Ce bilan est encore provisoire, insiste-t-il. 

“Les forces de défense et de sécurité ont pris toutes les précautions et ont stoppé professionnellement les aventures de ces fauteurs de troubles jouant le jeu de l'agresseur M23/RDF. À l'heure actuelle, le bilan provisoire se présente comme suit : - Dans les rangs des forces de défense et de sécurité, 1 policier lapidé à mort et plusieurs blessés du côté FARDC; - Dans les rangs des adeptes, 06 morts, quelques blessés et 158 arrêtés”, a-t-il écrit. 

Des sources indépendantes citées par l'Agence France Presse (AFP), elles, évoquent un bilan d'au moins 10 morts lors de la manifestation anti-MONUSCO réprimée en ville de Goma. 

Selon l'agence, les sources hospitalières ont rapporté un nombre de 33 blessés "dont trois sont décédés" en pleine prise en charge médicale. 

Face à cette situation, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général Ndima Kongba Constant présente ses condoléances aux familles des "illustres disparus" et sa compassion aux "blessés pris en charge" dans différentes structures sanitaires de la place. Il rassure par ailleurs de l'accalmie dans la ville de Goma, et "appelle à ne pas paniquer et à vaquer librement à ses occupations". 

Joël Kaseso