Sénatoriales et Gouvernorales : des sanctions sévères seront appliquées à tout député provincial pris en flagrant délit de monnayer sa voix (Ministre de la Justice)

Mercredi 13 mars 2024 - 13:03
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La justice et les services de sécurité seront mobilisés pour enquêter et traquer les députés provinciaux coupables de corruption, notamment par le monnayage de leurs voix auprès des candidats sénateurs et gouverneurs. 

C’est l’instruction donnée par le président de la République, Félix Tshisekedi, à la ministre de la Justice, Rose Mutombo, lors de leur rencontre le mardi 12 mars 2024. Le chef de l'État a exprimé son inquiétude face au comportement de certains députés provinciaux qui vendraient leurs voix aux candidats sénateurs et gouverneurs.

En réponse à cette préoccupation, R. Mutombo a annoncé qu'elle a reçu des instructions claires de la part du président Tshisekedi pour agir contre cette forme de corruption électorale. 

« Il m’a demandé d’instruire et d’échanger avec le procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse instruire les différents procureurs généraux d’attirer leur attention sur cette corruption qui ne dit pas son nom. Les services seront derrière les députés provinciaux. Il n’y a pas de marchandise à vendre auprès des candidats sénateurs et gouverneurs. Cela doit s’arrêter. On ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert », a-t-elle déclaré.

Elle a averti que des sanctions sévères seront appliquées à tout député provincial qui sera pris en flagrant délit de monnayage de voix.

« Il faut qu’il y ait des sanctions sévères contre tout celui qu’on va attraper en train de monnayer sa voix auprès des candidats sénateurs et gouverneurs. C’est à la justice et aux services de sécurité de faire ce travail. C’est vrai que la corruption est une infraction très difficile à établir étant donné qu’il y a un corrupteur et un corrrompu. Mais, nous disons que ça sera vraiment dommage que cela continue. Il faut qu’on s’arrête un jour et que celui qu’on va attraper ne pourra tirer que les conséquences de son comportement », a souligné R. Mutombo. 

Initialement prévues respectivement pour le 31 mars et le 7 avril 2024, les élections des sénateurs ainsi que celles des gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces ont été reportées de trois semaines. Le calendrier révisé, tel que publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), prévoit la tenue des sénatoriales le 21 avril prochain et le vote des gouverneurs et vice-gouverneurs le 28 du même mois.

Merveil Molo