RDC : Le gouvernement s’implique pour le démarrage effectif des travaux de construction du port sec de Kasumbalesa

Jeudi 11 avril 2024 - 20:18
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Le gouvernement de la République, à travers le ministère des Transports, voies de communication et désenclavement, s’implique pour le démarrage effectif des travaux de construction du port sec de Kasumbalesa situé dans la province du Haut-Katanga. En effet, ces travaux peinent à démarrer suite à quelques blocages. 

Pour apporter des solutions à la matérialisation de ce projet, le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement a réuni, mercredi, à Kinshasa, la Direction générale de l’OGEFREM (Office de gestion du fret multimodal) et l’Inspection générale des finances (IGF) qui avait, à son temps, fait part de quelques préoccupations au sujet de ces travaux. L’objectif était d’aplanir les vues afin de parvenir au début des travaux.

Au terme de cette réunion, le directeur général de l’OGEFREM a indiqué que le gouvernement a impliqué le génie militaire pour le bétonnage de 20 hectares sur les 63 que compte le port de Kasumbalesa, après la clôture du site.

« Au stade actuel, le site a été clôturé, il y avait des travaux anti-érosifs qui étaient particulièrement envisagés à son temps, et nous avons pratiquement 20 hectares de terre stabilisés pour construire une aire de stationnement. C’est ces 20 hectares que nous avions décidé , sous la conduite et l’orientation de son excellence monsieur le ministre, de confier ça à notre armée. Donc, au génie militaire pour qu’il puisse bétonner, démarrer les travaux de bétonnage de ces 20 hectares. Il y a eu de petits problèmes qui bloquent l’effectivité de ces travaux , que nous voulions démarrer avant les élections mais malheureusement qui traînent à être démarrés tout simplement parce que nous avons de petites incompréhensions. Nous avions donc souhaité confier ça au génie militaire », a déclaré William Kazumba. 

Avant de renchérir : « C’est pour cela que son excellence monsieur le ministre des Transports a préféré nous réunir pour comprendre pourquoi en dépit de toutes ces conditions plus ou moins réunies, les travaux n’ont pas démarré. Et aussi parce qu’il a eu à lire certaines correspondances entre la Direction générale de l’OGEFREM et l’Inspection générale des finances . Il a préféré nous entendre : écouter l’IGF, écouter la Direction générale pour qu’il soit éclairé sur le dossier. Je crois que nous avons eu un très bel échange entre l’IGF, son excellence et la partie OGEFREM. En tout et pour tout, quelles que soient les irrégularités ou les incompréhensions de part et d’autre, le ministre nous a demandés de nous concentrer sur la pertinence et l’importance de ce projet stratégique, qu’il veut voir réaliser et nous a demandés d’essayer d’harmoniser les vues pour aller vers la réalisation de ce projet qui est cher pour le gouvernement de la République et qui est aussi cher pour la vision du président de la République qui veut voir le pays prendre l’ascension sur le plan de flux du commerce extérieur ». 

Avec l’accompagnement du ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, la Direction générale de l’OGEFREM espère que ce projet va démarrer pour répondre à la vision du chef l’État de doter le pays des infrastructures. 

« J’espère qu’à l’issue de cette réunion, quelques zones d’ombre ont été éclairées et nous espérons démarrer ce projet pour accompagner le gouvernement de la République et accompagner la grande vision du chef de l’État qui veut voir les infrastructures construites, qui veut voir les emplois se créer pour notre jeunesse et je crois ça vaut la peine que nous puissions nous y pencher de manière responsable », a souligné le DG de l’OGEFREM.

Il sied de souligner que les travaux de construction du port sec de Kasumbalesa sont chiffrés à 33 millions de dollars américains qui devront être décaissés progressivement. Ce projet qui date de plus de 30 ans, une fois mise en œuvre, va permettre la création d’une structure d’accueil et de facilitation des cargaisons en provenance de grands ports de l’Afrique australe, et ainsi contribuer à l’essor de l’économie de la RD-Congo.

Prince MAYIRO