Alors qu’il devait accompagner le TP Mazembe au Japon : Moïse Katumbi deux fois recalé

Jeudi 10 décembre 2015 - 10:46

 

 

Le président du TP Mazembe est de venu la bête noire de la majorité au pouvoir. Moïse Katumbi Chapwe est victime d’une chasse à l’homme qui commence à inquiéter l’opinion nationale et internationale. Il est poursuivi même dans ses derniers retranchements, notamment son club de football le TP Mazembe. Après avoir été empêché d’accompagner son club en Algérie (Sétif) en 2014, ses bourreaux ont réédité leur exploit cette année. Moïse Katumbi s’est entendu dire qu’il a été victime d’une inadvertance du ministre des Sports. Sans raison apparente, il a été recalé deux fois.

 

Faire la politique en RDC de vient sorcier. Soit on s’aligne, soit on disparait. Et dire que le système politique choisi est la démocratie! Le cas le plus illustratif de cette absurdité est celui de Moïse Katumbi Chapwe. Pour avoir pris la liberté de quitter le bateau battant pavillon MP, il est devenu l’homme à abattre.

 

Les sociétaires de ce bâtiment en plein tangage ne jurent plus que sur sa noyade. Ils s’affairent sans cesse pour le balancer à la flotte. Tel le Jonas de la Bible, l’homme jeté à l’eau fait toujours sa réapparition sur une autre berge. Il doit remplir sa mission avant de disparaitre.

 

Sans remonter dans le passé lointain, les faits récents confortent cette analyse. Cela concerne les fans du TP Mazembe mais aussi le président du club. En 2014, Moïse Katumbi Chapwe â été empêché d’accompagner son club à Sétif (Algérie) où il devait livrer un math comptant pour les demi-finales de la CAF. Motif: une omission regrettable des autorités (sic).

 

En 2015, les peaux de banane et autres bâtons dans les roues se sont accumulés à un rythme infernal. Alors qu’il venait de franchir avec brio l’étape des demi-finales, le TP Mazembe n’a pas eu droit à l’accueil que comptaient lui réserver ses fans. Ceux- ci ont été interdits d’accéder aux installations de l’aéroport international de la Luano.

 

Sacré champion d’Afrique de la Champion’s League de la CAF édition 2015, le TP Mazembe n’a pas été autorisé à préparer avec ses fans sa participation à la Coupe du monde des clubs programmée cette fois au Japon. Ils ont été dispersés dans la violence après avoir été empêchés d’accéder à leur stade, le célèbre stade TP Mazembe de la commune de Kamalondo, à Lubumbashi.

 

Comme si cela ne suffisait pas, leurs bourreaux ont, une fois encore, mis des bouchées doubles. La délivrance des passeports des fans du club, dont le groupe d’animation appelé « 100% Mazembe», a été gelée jusqu’à la dernière minute de manière à bloquer l’obtention des visas pour l’Empire du soleil levant.

 

Cerise sur le gâteau, même le président Moïse Katumbi s’est retrouvé dans la même situation que les fans de son club. Une deuxième fois, il s’est entendu dire que le ministre des Sports s’était distingué par une omission survenue par inadvertance. Trop beau pour être vrai.

 

Aux dernières nouvelles, il nous revient que le président du TP Mazembe a pu quitter le pays pour le Japon grâce à l’implication de la FIFA. Fallait-il en arriver là ? Qu’est-ce les partenaires vont penser de notre pays qui se distingue par des restrictions des libertés fondamentales?

 

Vu sous cet angle, il devient de plus en plus clair que la tête de Moïse Katumbi Chapwe est mise à prix. Il est devenu une bête noire pour la MP qui ne lui pardonne pas d’avoir abandonné le parti présidentiel. Aussi s’empresse-t-elle d’instrumentalise certains services publics pour nuire à un seul individu.

 

Le POTENTIEL