Assemblée nationale : Charles Mwando démissionne de son poste de 1er vice-président

Vendredi 18 septembre 2015 - 12:51

Le député national Charles Mwando Simba a démissionné, hier jeudi 17 septembre, de son poste de 1er vice-président du bureau de l’Assemblée nationale. Cette démission est intervenue après un communiqué présenté à travers les médias par le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), instruisant cet élu du peuple de renoncer à ce poste.

La veille, le bureau politique de la MP, dont faisait partie intégrante l’Union Nationale des Démocrates Fédéralistes (UNADEF), parti présidé par Charles Mwando Simba, avait tenu une réunion. A l’issue de cette réunion, le bureau politique de la MP a considéré que le mémorandum adressé lundi 14 septembre dernier par le G7 au président de la République expose l’autorité morale de la MP à la vindicte publique.

Il a ainsi demandé aux signataires dudit mémorandum de tirer toutes les conséquences de ce document qui, de son avis, atteste qu’ils se sont auto exclus de la MP.

Dans ce mémorandum, le G7, une sous-plateforme de la MP à laquelle appartient Charles Mwando Simba, s’est prononcé pour la tenue des scrutins présidentiels, législatifs, sénatoriaux et provinciaux et donc le renvoi des élections locales ; l’enrôlement de nouveaux majeurs, l’alternance politique face à la stratégie actuelle jugée suicidaire.

En outre, le G7 a insisté sur l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces, le respect absolu de la Constitution et le nettoyage du fichier électoral.

Pour leur part, les analystes notent une intolérance criante au sein de la MP, au moment où les responsables de cette plate-forme parlent au nom de la démocratie et de la liberté d’expression. Franchement, l’intolérance a débordé les limites au point que, par des ordonnances présidentielles, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo, président national du parti » Mouvement social pour le renouveau » (MSR), et le ministre du Plan Olivier Kamitatu, président national du parti ARC, tous deux signataires du mémorandum sus-évoqué, ont été démis de leurs fonctions.

Dans l’entretemps, le sort du rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale, Ezadri Eguma Norbert, membre du MSR, et du questeur Elysée Minembwe, membre de l’ARC d’Olivier Kamitatu, est attendu.

Et pourtant, un dialogue interne pouvait facilement permettre de laver le linge sale en famille. Cette situation laisse les observateurs perplexes quant à l’avenir du processus électoral en RD Congo.

Par Marcel Tshishiku