Collecte et suivi des indicateurs de développement à la base : Matata innove

Vendredi 28 août 2015 - 10:38

En République démocratique du Congo, la fiabilité des indicateurs de développement a souvent fait défaut. Ce qui, le plus souvent, impactait négativement la mise en œuvre des politiques sectorielles au niveau national. A la Primature, une nouvelle cellule technique a été mise en place pour pallier cette insuffisance, C’est hier jeudi que le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a procédé au lancement officiel des activités de cette structure, dénommée Cellule d’analyses des indicateurs de développement (CIAD).

La carence d’indicateurs de développement, surtout ceux saisis au niveau des entités décentralisées est parmi les facteurs qui désorientent les politiques sectorielles mises en œuvre à l’échelle nationale, Souvent, c’est sur base des approximations que le gouvernement définit des stratégies de développement, sans vraiment se référer aux données réelles du terrain. A la Primature, on s’est rendu compte de cette anomalie. Aussi, autour du Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, une réflexion s’est elle développée pour contourner cette difficulté.

C’est dans cette dynamique qu’i1 fait placer la création au sin du cabinet du Premier ministre l’une Cellule d’analyses des indicateurs de développement (CIAD). Gestionnaire du Projet de mise en place d’un système de suivi de la mise en œuvre des stratégies du gouvernement dans les territoires (Promisss-Dev), la CIAD est opérationnelle depuis hier jeudi, au terme d’une cérémonie de lancement organisée hier au Kempinski Fleuve Congo Hôtel en présence du Premier ministre Matata.

«UNE INITIATIVE NOVATRICE»

Dans son allocution. Matata Ponyo a fait remarquer que cette « initiative novatrice » qui s’inscrit dans l’élan de la politique de la décentralisation devait aider le gouvernement tant national que provincial ainsi que d’autres structures de l’Etat à définir leurs stratégies de développement sur base des données fiables qui concordent réellement avec les réalités du terrain. «Le développement est une question de volonté et de détermination ». a indiqué le Premier ministre, estimant qu’avec le projet Promisss-Dev, entièrement pris en charge par le gouvernement en raison d’une enveloppe initiale de cinq (5) millions Usd, la RDC donne la preuve de la volonté, de la RDC, sous la houlette du chef de l’Etat, à se prendre véritablement en charge.

« Grâce à ce système, se dit le Premier ministre Matata, il sera désormais possible de disposer dune batterie d’informations du développement économique et social sur claque territoire. Par la mise en place de cette Cellule, le Gouvernement traduit la volonté du Chef de l‘Etat de mettre à la disposition des décideurs politiques, du gouvernement central. des gouverneurs provinciaux, des partenaires au développement. des acteurs du secteur privé, des associations féminines, des Ong, des chercheurs et d’autres acteurs au développement, des informations justes, opportunes, factuelles et impartiales en temps réel et couvrant toute l’étendue du pays ».

Le gouvernement ayant fait le premier pas en prenant entièrement en charge ce projet, le Premier ministre a lancé un appel pressant à d’autres bailleurs de fonds en Vue d’apporter leur pierre à la consolidation de ce projet; l’objectif étant, a-t-il di d’atteindre la transformation économique et sociale de la RDC.

En raison de 145 territoires que compte la RDC, la CIAD s’est également fixé l’ambition de déployer un agent par territoire. Des jeunes diplômés sortis fraîchement de l’université ont été recrutés, à cet effet, sur concours par le BCECO (Bureau central de coordination). Dotés chacun d’un téléphone configuré suivant les indicateurs de développement retenus par la CIAD, d’une moto et d’un ordinateur, ces agents sont censés transmettre en temps réel, à la centrale de la CIAD basée à la Primature tous les indicateurs recueillis dans leur zone d’affectation. En phase de lancement, sept secteurs ont été retenus dans le Promisss-Dev, à savoir l’agriculture (plus élevage et pêche), la santé, les transports, les infrastructures, l’éducation, l’énergie et le marché (prix, produits de base, etc.) En phase opérationnelle, le projet s’est fixé comme objectifs : mise à disposition des analyses des politiques basées sur des évidences issues des données de terrain ; l’appui aux décideurs pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des stratégies de développement au niveau local; l’évaluation de l‘impact des interventions du gouvernement et des bailleurs de fonds au niveau local; la prise en compte de l’hétérogénéité spatiale dans l’élaboration des stratégies de développement la disposition dune base de données intégrant plusieurs secteurs.

Le POTENTIEL