Une semaine presque après les consultations du Président de la République au Palais de la Nation, il s’est dégagé nettement un certain consensus autour du dialogue politique qui se profile à l’horizon. Pour la journée d’hier, il s’est agi de poursuivre les contacts avec la classe politique et les organismes électoraux.
Le rendez-vous programmé à 10 heures 00’ avec la délégation du Rassemblement des Congolais pour la Démocratie conduite par son président national Azarias Ruberwa Manyiwa, n’a été organisé que vers les heures de midi. Sans nul doute, le Chef de l’Etat était retenu par d’autres charges de l’Etat.
Plus d’une demi-heure d’entretien aura suffi pour permettre aux hôtes du Chef de l’Etat de faire une idée du dialogue qui se profile à l’horizon. Au sortir de cette rencontré, le président national du RCD a avoué qu’il y a des questions qui ne peuvent être résolues que par un dialogue avant d’indiquer que par rapport au calendrier de la Commission électorale nationale indépendante, sept élections sont prévues dans l’espace d’une année soit octobre 2015-novembre 2016. Et de conclure qu’il n’est possible de tenir un tel cycle électoral.
Et pour cause, Me Azarias Ruberwa a évoqué, avant toute chose, le facteur temps avant de parler des contraintes budgétaires. « Ces milliards qui n’existent pas jusqu’aujourd’hui », a-t-il dit avant de rappeler les tensions résultant de toutes ces élections qui peuvent créer d’énormes crises politiques.
Le Patron du RCD a également fait allusion au découpage, Quoi que favorable à ce principe du découpage, il a stigmatisé le fait que depuis 2006, on n’est parvenu à mettre en application de nouvelles provinces. Par voie de conséquence, a-t-il poursuivi, on se retrouve au mois de juin avec 26 provinces. “Ce n’est pas possible”, s’est-t-il insurgé.
Quid du délai constitutionnel ?
Ruberwa a soulevé le cas dés millions de nouveaux majeurs c’est- à-dire ceux qui étaient mineurs en 2011 mais, aptes à voter en 2016. Il se pose, selon le Président national du RCD, un problème de fichier électoral à actualiser absolument. Pour ce faire, seul un dialogue politique entre acteurs politiques peut permettre de trouver des réponses appropriées à ce problème constitutionnel.
Et de stigmatiser que les Concertations nationales qui trouvent leur justification en ce moment ne sont pas à confondre avec l’actuel dialogue. Si les premières ont donné de résultats en cours d’application, l’actuel dialogue vise à avoir des élections dans un climat apaisé afin d’éviter les conflits du genre de ce qui se passe au Burundi.
Pour Ruberwa, la finalité, c’est d’organiser un cycle électoral réaliste c’est-à-dire, reporter les élections qui doivent être reportées en 2017-2018, celles notamment leur nom tenue n’offense pas la Constitution.
Après la RCD, s’est succédée la délégation du Mouvement de Renouveau de l’honorable Clément Kanku qui s’est, d’entrée de jeu, prononcé en faveur de la décrispation du climat politique par le respect de la Constitution. Et de rappeler que le dialogue est une vertu mais, il faut que les termes de référence de ce forum soient connus. Il a également appelé la classe politique à un dialogue inclusif au risque de revenir à la case du départ.
En outre, il a plaidé pour un calendrier consensuel, le respect des droits de l’homme avant de se réjouir d’avoir exprimé ses préoccupations de vive voix auprès du Chef de l’Etat plutôt de dialoguer avec l’abbé Malu-Malu à travers une vidéoconférence.
La suite de ces contacts est prévue aujourd’hui avec quelques leaders politiques probablement avant les diplomates.
Par LP