COP 21 : Raymond Tshibanda pour un accord contraignant

Mardi 8 décembre 2015 - 10:06

 

Le chef de la diplomatie congolaise, Raymond Tshibanda a plaidé pour que tous les Etats parties parviennent à un accord ambitieux et juridiquement contraignant, lors des travaux du segment ministériel  de haut niveau sur les changements climatiques.  C’était en présence des 195 chefs de la diplomatie mondiale, réunis depuis lundi au Bourget, dans la capitale française. ‘‘La meilleure expression de cette mobilisation générale, ...est que la COP21 accouche d’un Accord global, ambitieux, juridiquement contraignant et qui donc engage tous les Etats parties à la Convention Cadre des Nations unies sur le changement climatique’’, a-t-il indiqué devant également le secrétaire général de l’Onu.  Accord qui, pour la République démocratique du Congo, accorde une grande importance aux actions d’adaptation et qui, par rapport à l’atténuation, prend en compte le principe de différenciation au regard de la responsabilité historique des pays développés. Raymond Tshibanda a rappelé qu’il  y a  23  ans, à Rio de Janeiro,  tous les pays s’étaient collectivement engagés, après  d’âpres négociations à  inverser la  dangereuse courbe des émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité de l’homme et sources d’un dérèglement effréné des équilibres climatiques à l’échelle planétaire. Mais, il y a eu très peu d’avancées dans le respect de la convention par les grands pollueurs. Le ministre congolais des affaires étrangères croit que Paris ne sera pas le bis repetita de Kyoto. ‘‘Nous espérons fermement que le précédent fâcheux de Kyoto ne se répètera point et que l’accord que nous négocions actuellement ne connaitra pas le même sort et qu’il sera réellement appliqué’’, a prévenu Raymond Tshibanda. La République démocratique du Congo, qui a soumis sa contribution prévue, déterminée au niveau national le 18 aout 2015, entend prendre pleinement sa part dans la nécessaire mutualisation des efforts afin de rétablir les équilibres climatiques. ‘‘Ensemble, et sans plus attendre, c’est-à-dire, ici et maintenant, faisons preuve de responsabilité et convenons donc des éléments fondateurs du futurs accord qui régira la gouvernance climatique internationale’’, a rappelé Tshibanda. Le ministre congolais de l’environnement, conservation de la nature et développement durable, Robert Bopolo et les experts congolais poursuivent  activement  leur participation aux rudes  négociations  sous l’égide de l’ONU, en vue d’aboutir à   un accord  universel, dynamique.