Deux millions d’euros pour l’hôpital de Panzi

Mercredi 16 mars 2016 - 19:51
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Image retirée.L’Union européenne a débloqué 2,2 millions d’euros pour soutenir la Fondation Panzi du Docteur Mukwege dans le cadre de son nouveau programme intitulé ‘‘Réinsertion des filles esclaves sexuelles dans les zones minières’’. La convention a été signée mercredi au siège de l’Union Européenne à Kinshasa entre le Docteur Mukwege et l’ambassadeur Jean Michel Dumont, chef de la Délégation de l’Union Européenne à Kinshasa. Le médecin-directeur de l’hôpital de Panzi a salué le geste fort de l’UE en faveur des congolaises. Le programme concerne d’abord mille filles et sera axée dans un premier temps dans le territoire de Mwenga dans la province Sud-Kivu. Cette subvention du parlement européen va permettre la réinsertion socio-économique des enfants et des professionnels du sexe vivant  autour des mines artisanales dans le territoire de Mwenga, a indiqué Jean Michel Dumond.  Pour  Denis Mukwege, ce nouveau programme permettra aux nombreuses filles esclaves sexuelles et économiques à retourner à l’école. Le gynécologue a ajouté que dans les zones minières, les filles sont exposées à la prostitution et contraintes de travailler uniquement pour nouer les deux bouts du mois. Le programme va redonner espoir à ces filles abandonnées de gérer autrement leur vie en refusant le travail du sexe, a expliqué le médecin directeur de l’hôpital de Panzi. Il a dénoncé le viol qu’il considère comme une arme à destruction massive pour quatre raisons. D’abord parce qu’il terrorise les femmes. Ensuite, il réduit la démographie. Troisièmement, il diminue les capacités économiques et enfin, il détruit l’identité d’une communauté. L’objectif global du projet est d’améliorer le niveau de vie des communautés situées à proximité des mines artisanales dans le territoire de Mwenga, accroitre le niveau de scolarisation des enfants travaillant dans les mines et mais aussi réduire le nombre des adolescents travaillant dans et autour des mines. Une assistance médicale, précise la Délégation européenne, sera fournie aux travailleurs du sexe afin de lutter contre les maladies sexuellement transmissible et pour éviter surtout les grossesses non désirées.

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