Dialogue : l’Asadho exhorte la classe politique à l’unité

Mardi 9 juin 2015 - 11:03

Pour faire valoir ses revendications

Dans une lettre ouverte adressée aux leaders politiques congolais, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme(Asadho) appelle la classe politique congolaise à l’unité en perceptive du dialogue politique en gestation en RDC.

Pour l’Asadho, aucune nation ne peut faire face aux dangers, si ses citoyens, sa classe politique, sont divisés par des intérêts de diverses natures, ne se rencontrent pas pour parler et se mettre d’accord sur les choses qu’ils peuvent faire ensemble, en dépit de leurs divergences.

La grandeur de la classe politique d’un pays se met en exergue quand elle sait trouver des compromis sur des questions difficiles et urgentes, déclare Me Jean Claude Katende, président national de l’Asadho.
L’Ongdh constate que pendant 14 ans, le règne de Joseph Kabila à la tête de la RDC, il a initié des démarches pour préserver l’unité du pays.

Au-delà des problèmes politiques, économiques et sociaux auxquels notre pays fait face actuellement la RDC, l’Asadho se réjouisse du fait que Joseph Kabila a engagé des concertations avec les différentes forces politiques et sociales pour explorer la possibilité d’organiser le dialogue sur certaines questions d’intérêt national.

Dans son communiqué de presse n°010/ASADHO/2015 du 11 mai 2015 intitulé » L’ASADHO soutient le dialogue entre les forces politiques et sociales dans le respect de la constitution et de l’alternance « , l’ASADHO a encouragé l’idée du dialogue.

» Nous estimons que c’est une voie par excellence pour éviter au pays des évènements pareils à ceux qui sont arrivés au Burkina Fasso et qui sont en cours au Burundi où les citoyens sont tués inutilement par les forces de sécurité « , dit Me Katende.

En 2013, conscient de la fracture sociale et politique créée par les élections de 2011, l’impunité, les violations des droits de l’Homme, Joseph Kabila a convoqué les concertations nationales.

Ces concertations n’ont pas connu la participation de toutes les forces sociales et politiques à cause du fait que leur conception, objectifs et agenda ont été imposés par la famille politique du chef de l’Etat à l’ensemble du peuple congolais.

Il est vrai que ces concertations ont été organisées, mais il est aussi vrai que leurs conclusions et résolutions ont eu un impact très limité, note-t-il. Me Katende estime comme d’autres Congolais que les concertations nationales n’ont pas résolu les vrais problèmes qui fragilisent le pays dont le manque de cohésion nationale, la méfiance entre ceux qui dirigent le pays et le reste des forces sociales et politiques, l’insécurité qui continue à exposer beaucoup de congolais à la mort, mauvaises préparation et organisation des élections.

Préalables

Pour décrisper la situation politique au pays, l’Asadho invite Joseph Kabila à créer des signaux clairs en libérant tous les leaders d’opinion, les défenseurs des droits de l’Homme, les journalistes qui sont actuellement en prison pour une ou autre raison.

» Enfin, Monsieur le Président de la République, pour que ledit dialogue produise des résultats qui renforceraient notre jeune démocratie, il est important qu’il soit organisé dans le seul intérêt de trouver des compromis qui permettront au pays de respecter les droits de l’Homme, d’organiser des élections crédibles et de renforcer notre démocratie dans le respect strict des dispositions constitutionnelles actuelles « , martèle Me JC Katende.

L’Asadho par l’entremise de son président national souhaite que le dialogue soit organisé dans les conditions différentes de celles des concertations nationales.

Nous savons que tous leaders politiques de l’opposition ne partagent pas le même point de vue au sujet de l’opportunité et ou de la participation au dialogue initié par le Président Joseph Kabila.

Les uns soutiennent le dialogue et veulent y participent alors que les autres sont d’un avis contraire. Pour l’Asadho et au regard des arguments avancés par les uns et par les autres, la non tenue du dialogue risquerait d’exposé le pays à des troubles sociaux politiques dont personne ne peut imaginer ni l’ampleur ni les conséquences.

Pour Me Jean Claude Katende, ce qui se passe dans les autres pays africains doit nous servir des leçons pour éviter d’autres morts.

L’Ongdh exhorte le chef de l’Etat à organiser un dialogue sincère, honnête et où le bonheur du Congo doit être au-dessus de tout intérêt égoïste de garder le pouvoir.

Par Godé Kalonji Mukendi