Dialogue : le pouvoir appelle l’opposition au bon sens

Mardi 9 juin 2015 - 05:57

(KINSHASA)- Le gouvernement a appelé l’opposition à intégrer l’esprit du dialogue pour avoir un processus électoral apaisé, a indiqué le ministre de la communication et médias, Lambert Mende. Le porte-parole du gouvernement qui s’exprimait lundi devant la presse à Kinshasa, a insisté sur la démarche du président Kabila qui souhaiterait qu’il y
ait un entendement commun sur les décisions prises ensemble. ‘‘On doit parler élections, découpage, décentralisation et nous devons nous parler pour avoir un même entendement’’, a-t-il dit. Il faut voir quelle est la meilleure formule pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets. Il a rejeté la demande de l’opposition
de voir Kobler piloter le dialogue. Cela ne répond ni à l’esprit, ni à la lettre de l’accord cadre d’Addis-Abeba, a rappelé Mende. La résolution 2211 du conseil de sécurité de l’Onu ne parle du dialogue non pas sous le format de mise sous tutelle d’un pays indépendant mais dans le cadre régional, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Selon lui, cette résolution appelle tous les acteurs à favoriser un climat de paix pour la bonne tenue du processus électoral. Le leader de la convention des congolais unis a déploré le comportement des acteurs politiques congolais qui ‘‘surfent sur l’accord cadre d’Addis-Abeba et cette résolution du conseil de sécurité pour torpiller l’initiative du chef de l’état’’. Le jeu de posture au détriment des enjeux reste inadmissible pour le gouvernement. Le temps est venu pour se parler, assure Lambert Mende. Les acteurs politiques congolais doivent parler de leurs problèmes pour ne pas causer du tort à la population comme c’est le cas au Burundi. Au sujet de la nécessité d’une médiation internationale, M. Mende a indiqué que cela lui semblait difficile de donner la réponse d’autant plus qu’il
revenait au chef de l’état, initiateur de la démarche, de dire si il y aura ou pas un médiateur international. ‘‘Il appartient au président de préciser s’il sera nécessaire d’avoir un médiateur international ou pas. Mais je pense que les congolais pour se mettre ensemble, ils n’ont besoin d’un étranger pour leur dicter la marche à suivre, a-t-il
conclu.