Dialogue politique : L’Arrêt de la Cour constitutionnelle s’invite au débat

Jeudi 19 mai 2016 - 11:31
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Le Dialogue politique national demeure encore à l’ordre du jour dans le pays, même si les choses trainent en longueur depuis que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, avait annoncé sa tenue le 28 octobre 2015. Alors qu’il y a encore des divergences entre les parties concernées dans ce forum, un nouveau point vient de s’ajouter sur les sujets à débattre lors du Dialogue politique.

Il s’agit de l’Arrêt de la Cour constitutionnelle interprétant l’article 70 de la Constitution sur le mandat du chef de l’Etat, selon la requête par de certains députés nationaux de la Majorité présidentielle. Cette décision de la haute cour qui autorise l’actuel chef de l’Etat de la RDC de rester en fonctions au-delà du délai constitutionnel prévu à la fin de cette année 2016.

C’est un arrêt de la Cour constitutionnelle qui divise la classe politique; l’opposition et la majorité. Il peut entrainer, selon des observateurs avertis, l’embrassement dans le pays, comme les incidents qui s’étaient produits les 19, 20 et 21 janvier 2015, où il y a de nombreux morts, parce qu’ils s’opposaient à ce que la tenue des élections soient conditionnées par l’organisation de recensement général.

Si la Majorité présidentielle se réjouit de la décision de la haute cour, parce que son autorité morale va rester au pouvoir en attendant la présidentielle, l’opposition dénonce cet arrêt et relève que l’esprit de la constitution dans son ensemble n’est pas respecté, surtout celui d’éviter qu’un chef de l’Etat devienne Président à vie dans le pays. Pour éviter justement ce qui s’était produit pendant le pouvoir du maréchal Mobutu.

Ainsi, du côté de l’Opposition, le cas de certains partis politiques, plus particulièrement « les pro-dialogues » comme l’ nion pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), relevant que ce fameux arrêt de la Cour constitutionnelle, qui risque de conduire le pays au glissement, doit désormais faire partie des sujets à débattre au Dialogue politique.

Ils vont plus loin pour relever que même la composition de la Cour constitutionnelle doit être remise en cause. Ils exigent, surtout, que cette haute cour soit constituée de magistrats véritablement indépendants. Surtout que pour eux, la décision de cette haute juridiction, interprétant l’article concernant le mandat du chef de l’Etat, a démontré le manque d’impartialité de ces hauts magistrats.

Entre-temps, Il faut dire que les parties en présence concernées au dialogue continuent à être divisées sur certains points, même si la divergence sur la facilitation internationale a été décantée. Le cas par exemple, du côté de l’UDPS, on soutient qu’elle va présenter la liste de l’Opposition et que l’actuel locataire du Palais de la Nation ne va pas diriger le pays après son deuxième et dernier mandat.

Par LKT