Après s’être trop moqué du président de l’assemblée nationale, Matata se fait taper à la tête. Le dossier Biac a étalé au grand jour sa mauvaise conduite des affaires publiques. Aubin Minaku a pris sa revanche. Accusé tous les jours par le chef du gouvernement de comploter contre lui, le président de l’assemblée nationale a brandi un carton rouge à l’homme de la cravate rouge. Il lui a intimé l’ordre, à travers les recommandations de l’assemblée nationale adressées au gouvernement, de rembourser, dans un plus bref délai, des créances de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo, arrêtées à 30 millions de dollars. Ensuite, Matata est interdit de s’ingérer dans la gestion au quotidien de la Banque centrale. Déogratias Mutombo a été appelé à exercer ses fonctions en toute indépendance. L’assemblée nationale a rappelé à la Banque centrale la nécessité de cristalliser son indépendance, conformément à l’article 176 de la constitution et l’article 3 de la loi du 07 mai 2002 relative à la constitution, à l’organisation et au fonctionnement de la Banque centrale du Congo. Le gouverneur de l’institution d’émission avait, lors de la plénière à huis clos consacrée au dossier Biac, pointé du doigt le chef du gouvernement comme auteur de la décadence de cette grande banque du pays. autre, recommandation, la chambre basse du parlement demande à la Banque centrale de veiller à la protection des dépôts de 300.000 clients de la BIAC conformément aux articles 30 et 40 de la loi du 02 février 2002, relative à l’activité et au contrôle des établissements des crédits. Enfin, elle l’enjoint de clôturer le dossier dans les meilleurs délais par l’agrément d’un repreneur crédible.