La prison se précise pour Moïse Katumbi, candidat présidentiel déclaré. Après ses proches, lui-même prend vraisemblablement le chemin de la case prison.
En effet, selon des sources judiciaires, Moïse Katumbi vient d'être formellement inculpé ce jeudi 19 mai du chef de recrutement de mercenaires par le parquet de Lubumbashi. Inculpation suivie immédiatement d'un mandat d'arrêt provisoire. Mandat qui a été délivré contre l'ancien gouverneur du Katanga ce même jeudi. Mais on s'attend à ce que les avocats de Katumbi contestent l'arrestation provisoire de leur client. C'est donc l'épilogue, au moins au niveau du parquet, d'une saga politico-judiciaire, qui a tenu toute la planète en haleine. Après deux auditions, lundi et mercredi de la semaine passée, après une audition ratée le vendredi passé, Katumbi s'est vu refuser une autorisation de sortie du territoire. Motif avancé: soins médicaux. Il avait inhaler du gaz lacrymogène lors de la dispersion de ses partisans ke vendredi passé. Perçue comme une manœuvre orchestrée pour se soustraire à la Justice, l'autorisation lui a été refusée donc. Que fera Katumbi pour échapper aux geôles? Va-t- il recourir à la rue? Jusqu'ici son effet dissuasif sur Kabila et la Justice n'a pas marché. La Justice l'a auditionné sans désemparer malgré la présence de ses partisans. Va-t-il faire appel à la communauté internationale? Là aussi Kinshasa, pas vraiment impressionnée. Le régime la pousse même à bout car connaissant ses faiblesses: lenteur et tergiversations notamment. Les menaces de sanction brandies ça et là, n'impresionnent pas le gouvernement. Que lui reste-t-il alors? La pression de ses partenaires de l'opposition. Il est fâché avec certains d'entre eux ce qui réduit la force de frappe de cette plateforme. Situation qui ne lui facilitera pas la tâche. Il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer et supporter son martyr. Le fauteuil présidentiel demande beaucoup de sacrifices pour le conquérir.