GOUVERNEMENT, BUREAU DE L’ASSEMBLEE NATIONALE, PORTEFEUILLE ... DES CHANGEMENTS EN VUE

Jeudi 17 septembre 2015 - 06:14

La décision du Bureau politique de la MP est tombée hier comme un couperet. Les 7 sociétaires du groupe politique dénommé " G7 " notamment le MSR de Pierre Lumbi Okongo, l’UNADEF du patriarche katangais Charles Mwando Nsimba, l’UNAFEC de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, l’ARC d’Olivier Kamitatu, le PDC de José Endundo Bononge, le MSDD de Christophe Lutundula Apala Pene Apala et l’ACO de Banza Maloba sont exclus de cette plateforme sans autre forme de procès.

A la base, leur tout dernier mémorandum adressé à Joseph Kabila, leur Autorité morale où ils prônent l’alternance démocratique et s’opposent à toute révision constitutionnelle tout comme à tout 3ème mandat du Président sortant. L’exclusion de 7 partis politiques parmi les plus importants en termes de représentation politique de la MP induit une recomposition politique à tous les niveaux.
Au plan institutionnel, il y a déjà hier même deux Ordonnances présidentielles, l’une révoquant le ministre du Plan Olivier Kamitatu Etsu de l’ARC et l’autre le conseiller spécial du chef de l’Etat, le MSR Pierre Lumbi Okongo. L’exclusion du " G7 " donne lieu à une sorte de bigbang sur la place politique.
Sur le plan des idées, les exclus deviennent par la force des choses des opposants au pouvoir de qui ils émanaient jusqu’hier. Ils viennent renforcer les bases de l’Opposition politique. A l’Assemblée nationale, où le " G7 " pèse 78 députés, ce qui n’est pas rien, c’est costaud, un peu plus de 3 groupes parlementaires.

LES GROUPES PARLEMENTAIRES VONT CONNAITRE UN BOULEVERSEMENT
D’où une recomposition est en vue aussi au niveau des groupes parlementaires qui vont connaitre un bouleversement. En outre si ces 78 députés restent fidèles à leurs partis politiques, le " G7 " va apporter à l’Opposition parlementaire actuelle, ce qu’elle n’a jamais réussi à constituer qui est la minorité de blocage des décisions.

LE GOUVERNEMENT SERA REMANIE
L’exclusion du " G7 " conduit à un chambardement au gouvernement, au cabinet du chef de l’Etat ainsi que dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat. Le gouvernement sera remanié. Car, outre Kamitatu du Plan déjà révoqué le " G7 " compte 12 ministres au gouvernement Matata II.
Ceux-ci devront logiquement démissionner de leurs fonctions avant d’y être contraints par une ordonnance présidentielle comme celles de Lumbi et Kamitatu. Mêmement pour le portefeuille de l’Etat où les membres du " G7" disposent aussi de quelques postes dans des conseils d’administration et des comités directeurs des entreprises.
Tous les postes du " G7 " sont désormais ouverts à de nouvelles nominations. Nul doute que le Bureau de l’Assemblée nationale n’échappera pas à la règle. En effet, le " G7 " y occupe des poste-clé qui sont le 1er Vice-Président l’UNAFEC Charles Muando Simba et le Rapporteur qui est le MSR Norbert Ezadri. Ici, c’est une autre procédure que celle, facile, des membres du gouvernement.
Les membres du Bureau ne sont pas désignés par le Président de la République, mais plutôt élus par leurs pairs députés. Par quel mécanisme la MP entend-elle les défenestrer du Bureau ? Il faut passer par une motion de défiance soit contre toute le Bureau et ensuite procéder à une autre élection soit contre les deux membres visés. Mais dans l’hémicycle rien n’est acquis à l’avance pour un tel vote à bulletin secret et surtout quand on sait que le mandat du député est non impératif, c’est-à-dire il représente le seul peuple souverain et non le parti politique. A ce titre, on ne peut pas lui donner des injonctions. KANDOLO M.