L. Bonganga : "La fameuse Union Sacrée de la Nation est une union autour d’un individu et non autour du respect de la constitution et des lois de la République"

Jeudi 29 octobre 2020 - 15:39
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Dans une déclaration datée du 28 octobre 2020 au sujet des consultations annoncées par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la Dynamique pour une Sortie de Crise, (DYSOC), de Jean-Pierre Lisanga Bonganga, affirme que le Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, dont la conformité à la Constitution a été actée par un arrêt de la Cour 
Constitutionnelle, a verrouillé la structuration de la Représentation Nationale.

En outre, cette structure estime que l'équipe des conseillers du président Tshisekedi qui, dit-il, a convaincu ce dernier de la pertinence du schéma de débauchage pour mettre sur pieds la "fameuse Union Sacrée de la Nation", a perdu de vue le fait que l’Etat de Droit suppose le strict 
respect des lois de la République et singulièrement des dispositions pertinentes du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale.

"En définitive, la fameuse Union Sacrée de la Nation telle qu’expliquée par le ministre d’Etat, ministre près le président de la République est une Union Sacrée autour d’un individu et non autour du respect de la constitution et des lois de la République. En effet, aux dires du ministre d’Etat sus évoqué, le président Félix Tshisekedi est l’autorité morale de la fameuse Union Sacrée et ce dernier invite ses collègues leaders politiques à aller Canossa c’est-à-dire à abandonner leurs formations politiques respectives pour se mettre autour de lui", lit-on dans cette déclaration signée par Jean-Pierre Lisanga Bonganga.

Dans la foulée, cet ancien membre du gouvernement Tshibala déclare que cela révèle visiblement l’aspect dictatorial de la démarche de consultations du président de la République.

"En tout état de cause, la DYSOC et le Peuple Congolais estiment que le moment est venu pour que le président Félix Tshisekedi révèle le contenu et les dessous de cartes de l’Accord qui liait le CACH au FCC. La transparence est à ce prix", poursuit la déclaration.

Par ailleurs, la DYSOC dit réaffirmer sa position, celle d’organiser des échanges entre les parties prenantes à la crise, à savoir d’un côté la coalition FCC-CACH et de l’autre la coalition LAMUKA, sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles.

Pour cette structure membre de LAMUKA, la proposition de sortie de crise portée par Martin Fayulu peut être mise à contribution et soumise aux débats au cours de ces échanges qui "devraient aboutir à l’adoption consensuelle d’une voie de sortie de crise".

Pour rappel, le chef de l'État a annoncé le début des consultations des acteurs sociopolitiques les plus représentatifs cette semaine, en vue notamment de la création de l'union sacrée de la Nation.

Jephté Kitsita