RDC - Production des passeports : "Congo n'est pas à vendre" suspecte l'attribution d'un nouveau contrat à LOCOSEM, filiale de Semlex 

Vendredi 30 octobre 2020 - 16:54
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7SUR7

La campagne "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) s'inquiète des informations selon lesquelles le gouvernement congolais via le ministère des affaires étrangères serait en voie de conclure un nouveau contrat avec la société LOCOSEM pour la production des passeports. Ce nouveau prestataire, révèle-t-il, n'est autre qu'une filiale de Semlex, l'entreprise au cœur du passeportgate. 

En dépit du fait que ce partenariat pourrait occasionner la baisse du prix du passeport qui passerait de 180 à 100$, les organisations de la société civile qui ont lancé cette campagne désapprouvent la procédure opaque de l'attribution de ce marché. 

"En outre, nous apprenons via plusieurs médias que le ministère des affaires étrangères serait en voie de finaliser un nouveau contrat avec la société LOCOSEM pour la production des passeports, dont le prix passerait de 185 à 100 dollars américains. Malgré ses rumeurs à première vue positives, Le Congo n’est pas à vendre est loin de considérer ceci comme une victoire. En effet, LOCOSEM n’est autre qu’une filiale de Semlex, la société qui est au cœur du passeportgate. Par ailleurs, la procédure opaque suivie pour l’octroi de ce nouveau contrat n’est pas de nature à rassurer l’opinion publique", ont-elles denoncé dans un communiqué parvenu ce vendredi 30 octobre 2020 à 7SUR7.CD. 

D'après le CNPAV, si ces allégations s'avèrent vraies, elles viendraient contredire les propos de la ministre des affaires étrangères sur la rupture de la collaboration avec l’ancien prestataire Semlex, puisque LOCOSEM est sa filiale congolaise. 

"Ainsi, sans la moindre enquête sur les sévères allégations de corruption et sans aucun appel d’offre, le gouvernement se réengagerait avec les mêmes acteurs", s'est-il alarmé. 

Au regard de cette situation, ces structures réitèrent leurs recommandations sur la transparence des marchés, la baisse sensible du prix du passeport, la cessation du contrat avec Semlex et l'ouverture d'une enquête judiciaire crédible sur les dénonciations de corruption qui pèsent sur le contrat qui liait cette firme et la RDC.

C'est en juin dernier que le partenariat pour la production des passeports biométriques entre le gouvernement et Semlex était arrivé à échéance. Cette situation a entraîné l'arrêt de la délivrance des passeports depuis près de 5 mois. Pour y remédier, le premier ministre et la ministre des affaires étrangères se sont engagés pour que cette activité reprenne rapidement. 

Merveil Molo