Sud-Kivu : Le collectif "Amka Congo" sollicite l'implication du président Tshisekedi pour l'évacuation de Kamerhe

Vendredi 4 décembre 2020 - 14:11
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Photo : Glody Murhabazi

Le collectif des mouvements citoyens « Amka Congo » a organisé une manifestation ce vendredi 04 décembre 2020 dans les rues de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu, pour exiger l'évacuation de Vital Kamerhe à l'étranger pour des soins, ainsi que son acquittement par l'abandon de toutes les charges retenues contre lui dans le cadre du procès dit de « 100 jours ».

Dans leur mémorandum adressé au président de la République, consulté par 7SUR7.CD, les manifestants encouragent Félix Tshisekedi d'avoir décidé d'établir un État de droit, notamment en laissant l'indépendance à la justice, mais dénoncent « des gens décidés à faire échec à cette action vu les tournures que prend le dossier Kamerhe ».

Actuellement dans un mauvais état de santé, le collectif Amka Congo exige l'évacuation du directeur de cabinet du chef de l'État pour des soins appropriés, faute de quoi, la province du Sud-Kivu sera « ingérable » si le pire lui arrivait.

« Que dira le collectif Amka Congo si le pire arrive ? Que retiendra-t-il face aux espoirs de tout un peuple ? Excellence, si le pire arrivait à cet homme, le Sud-Kivu risque d'être ingérable », menace cette structure en s'adressant au chef de l'État, Félix Tshisekedi.

La guerre médiatique dialectique dans laquelle sont engagés différents acteurs du parti présidentiel l'UDPS et ceux du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila, s'accusant entre eux comme auteurs du complot de l'arrestation de Vital Kamerhe, amène les manifestants à penser que le dossier pour lequel le directeur de cabinet du chef de l'État a été inculpé est vide.

« Ce ballet médiatique a jeté un discrédit sur notre justice, car elle apparait comme si elle a été instrumentalisée par des personnes de mauvaise foi pour condamner un innocent foulant ainsi au pied le principe sacro-saint de la présomption d'innocence. Voilà pourquoi le collectif Amka Congo croit qu'il y a des ennemis de la paix dans ce pays », poursuit cette note.

Le collectif Amka Congo annonce par ailleurs, une série de manifestations populaires chaque vendredi de toutes les semaines à venir pour obtenir gain de cause de ses revendications.

Pour rappel, le président de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti allié à l'UDPS, a été condamné à 20 ans de travaux forcés en juin. Il est accusé de détournement des fonds alloués au programme des 100 jours du chef de l'État.

Glody Murhabazi, à Goma