RDC : Les filles et femmes appelées à intérioriser et pérenniser la culture d'application scientifique et technologique

Mercredi 31 mars 2021 - 20:27
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La Faculté des Sciences de l'Université de Kinshasa (UNIKIN) a organisé mardi 30 mars 2021, une conférence scientifique en faveur des filles et femmes suivant les filières des Sciences et Technologies. 

Placée sous le thème « Sciences et Technologies, réponses aux défis du développement du pays », cette journée d'échanges s’est tenue à l’occasion de la clôture du mois de mars dédié à la femme.

À en croire l'organisatrice Clarisse Falanga, cheffe de Travaux en Biologie moléculaire à ladite Faculté, le but est de faire ancrer la culture d'application scientifique et technologique à la gent féminine congolaise, afin d'entraîner l'essor de la RDC. 

"Cette idée motrice m'est venue du fait que la culture de la science et de la technologie commence à s'effriter. C'est pour nous une sonnette d'alarme de sensibiliser, éveiller et motiver les jeunes filles et femmes qui sont dans cette filière. Il est vrai que la question de financement poserait problème mais ce n'est pas impossible pour cette gent féminine de mobiliser toutes leurs forces et leurs potentiels, pour mettre en valeur le côté pratique des sciences et technologies", déclare-t-elle.

Pour ce faire, C. Falanga s'est engagée à multiplier les rencontres scientifiques, pour préparer la relève.

"Notre grand devoir en tant qu'enseignante c'est de préparer la relève. Ça ne servirait à rien d'avoir marqué son temps sans avoir préparé au préalable une relève qui va pérenniser cette culture et cette valeur des sciences et technologies", a fait savoir la cheffe des travaux. 

S'appuyant sur les chiffres du Forum économique mondial dans son rapport 2020 sur le profil de la RDC, le directeur du Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l'homme a pour sa part, relevé les disparités (différence marquée) qui existent entre les hommes et les femmes en terme de représentation, dans les secteurs scientifique et technologique. 

Selon Abdoul Aziz Thioye, briser les stéréotypes qui constituent un blocage à l'émancipation de la femme et créer des conditions d'accès à l'information aux jeunes filles, pour décider de leur choix suivant leurs domaines de prédilection, s’avère nécessaire.

"Pour tendre vers l'égalité, il faut créer les conditions d'une participation plus forte des jeunes filles et des femmes à la définition des affaires qui les concernent principalement celle des besoins en termes d'éducation, de santé, etc. Mais aussi arriver à créer les conditions d'accès à l'information, niveau le plus important, pour que les jeunes filles puissent s'orienter en fonction de ce qu'elles ont envie de faire. Il faut également travailler à briser les stéréotypes liés à la culture et à des considérations sociales", indique-t-il.

De son côté, le secrétaire général du ministère du genre, famille et enfants a réitéré la détermination de son département, à promouvoir les droits des femmes pour l'égalité des sexes. 

Cette journée scientifique a connu la participation des élèves du Lycée Motema Mpiko et étudiantes venues de divers établissements universitaires et supérieurs dont l’Université de Kinshasa (UNIKIN), l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA), l'Université de Loyola et l’Institut de Pétrole et Gaz (IPG)

Merveil Molo