Des centaines de déplacés en majorité de la communauté des Banyamulenges arrivent dans la ville de Baraka, en territoire de Fizi et ses environs depuis jeudi 14 octobre dernier.
Ces déplacés dont des femmes et des enfants fuient les affrontements entre les Maï-Maï Biloze Bishambuke et les Ngumino-Twigwaneho dans les moyens plateaux de Bibokoboko au nord-ouest de la ville de Baraka depuis mercredi 13 octobre.
Selon Ngirumukiza David, chef local de Bibokoboko, plusieurs villages se sont vidés de leurs habitants notamment les villages de Kalehe, Mugorore, Kabara, Elola, Magunga et Kalungwa.
Selon lui, plusieurs villages ont été attaqués et des civils ont été tués, bien que le bilan n'est pour l'instant, pas encore connu.
Pour sa part, Jacques M'mbucwa Hussein, maire de la ville de Baraka, confirme la présence de plusieurs déplacés dans son entité fuyant les affrontements dans les moyens plateaux de Bikobokobo.
Il indique avoir dépeché une équipe dans des sites et familles d'accueil afin d'identifier les déplacés , connaître leur nombre et apporter une première assistance.
Humiliés à leur arrivée à Baraka, le maire de la ville, invite toute la population de Baraka à accueillir les déplacés Banyamulenge et à les protèger.
« Je demande à ma population à protéger tous les déplacés civils. Il faut éviter la haine. Tout celui qui sera attrapé dans des actes d'humiliation des déplacés sera sanctionné. Une équipe est sur terrain afin d'identifier tous les déplacés », a-t-il déclaré dans une adresse à la presse locale.
Il sied de signaler que que l'activisme des groupes armés en majorité communautaire est récurrent dans plusieurs coins du territoire de Fizi, Mwenga et Uvira ces dernières années.
Déogratias Cubaka, à Bukavu