Des experts en commerce des services en consultation au Cercle Elaeis

Mercredi 18 février 2015 - 08:31

e Cercle Elaeïs abrite, depuis le lundi 16 février dernier, des travaux de consultations nationales sur le commerce des services. Au rendez-vous, une soixantaine d’experts en la matière ont été conviés à réfléchir sur des thèmes techniques susceptibles d’aider la République démocratique du Congo à s’affirmer sur le marché des échanges internationaux.

Quatre jours durant, les participants vont s’atteler, à travers ces assises, à renforcer la concertation, la coordination et le suivi de différentes négociations en recourant à une approche participative, en vue d’en garantir la cohérence, la complémentarité et le succès.
Visant à couvrir plusieurs domaines de la vie économique, les organisateurs des consultations nationales ont fait appel aux délégués venant de l’Administration publique, des agences nationales publiques, de la Société civile, des secteurs de services prioritaires (communication, finances, transport, tourisme, construction et énergie).

L’ENJEU DES ASSISES D’ELAEIS
Intervenant lors de l’ouverture des consultations nationales le lundi dernier, le Secrétaire général au Commerce, Lievin Utway Bigofala, a tenu à interpeller les participants sur l’enjeu de ces assises.
"Le commerce des services, dit-il, demeure aujourd’hui une branche dynamique du commerce international et enregistre une forte progression au niveau mondial. Selon le Rapport 2014 sur les statistiques de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les services commerciaux mondiaux ont connu une nette progression de 6 % en 2013 contre 2% en 2012. Les exportations de services commerciaux ont atteint, eux, un total de 4.645 milliards de dollars en 2013".
"Ce dynamisme, poursuit-il, a été rendu possible grâce aux récentes innovations technologiques, mais également grâce à l’établissement d’accords commerciaux de libéralisation des secteurs de services. Phénomène observé depuis ces dernières décennies, tant au niveau multilatéral, à travers l’Accord général sur le commerce des services de l’OMC qu’à diverses échelles d’intégration régionale".

FAIBLE INFLUENCE DE L’AFRIQUE
"Cependant, fait remarquer Lievin Utway Bigofala, les chiffres du commerce des services révèlent aussi une autre réalité s’agissant de l’Afrique subsaharienne. Car cette région demeure celle qui tire le moins de profit des échanges internationaux dans ce domaine. En effet, malgré les programmes de libéralisation des échanges, le Commerce des services en Afrique et, en particulier, au niveau national, reste encore faible par rapport aux potentialités et opportunités qu’offre notre pays".
Fort de ce constat, le Secrétaire général au Commerce est convaincu que ’’le chemin à parcourir par notre pays sur la voie de l’intégration aux marchés internationaux et régionaux de services reste encore long et nécessite de la part de tous les acteurs nationaux une implication active’’.

STIMULER LA CROISSANCE ET L’EMPLOI
"Les présentes consultations, note Lievin Utway, constituent une opportunité à saisir pour approfondir la réflexion sur le développement des services et leur rôle pour la croissance économique. Et cela est d’autant plus nécessaire que notre pays est engagé à différentes échelles dans plusieurs processus et négociations en vue de libéraliser, et à terme développer des marches de services porteurs de croissance et d’emplois. Parmi ces négociations, on peut citer celles qui se déroulent actuellement à l’OMC, au sein du COMESA, de la SADC, et dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE) Afrique-Caraibes - Union européenne ainsi que dans le cadre du Plan directeur pour le développement des services en Afrique centrale (Master plan CEMAC-CEEAC)".
Au nom de la ministre du Commerce, Mme Nefertiti Ngudianza Bayokisa Kisula, son Directeur de cabinet adjoint a invité les participants à s’impliquer pour aider la RDC à relever ses défis qui ont notamment pour noms ’’le déficit des infrastructures, le fossé technologique et la faiblesse du marché intérieur’’.
Organisés par le ministère du Commerce, les travaux de consultations nationales vont fermer leurs portes demain jeudi 19 février. Ils bénéficient du soutien du Secrétariat général au Commerce et de l’appui technique et financier du Programme Aide Pour le Commerce (AIDCOM) ainsi que du Programme Hub&Spokes II, mis en œuvre par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Yves KALIKAT