" Dossier Kabananga " : Anderlecht avoue sa faute

Lundi 20 avril 2015 - 08:52

Accusé de fraude dans le dossier Junior Kabananga, Anderlecht a reconnu sa faute avant de plaider pour la négligence quant au faux contrat glissé dans la correspondance de la Fifa. Pendant que les acteurs du transfert se rejettent les responsabilités, une question demeure : pourquoi les dirigeants belges, prévenus de l’erreur avant le dépôt de plainte à la l’instance internationale, n’ont-ils pas réagi ?

Le club belge est accusé d’avoir falsifié un contrat de travail pour n’avoir pas payé les indemnités de formation d’un de ses anciens joueurs, Junior Kabananga, qui fait aujourd’hui les beaux jours du Cercle Bruges. Un usage de faux qui pourrait entraîner de lourdes sanctions, à en croire l’article 61 du code disciplinaire de la Fifa. " Je ne vous cache pas que nous sommes très irrités. Paulo Teixeira essaie comme d’habitude de nuire à notre club", a-t-il expliqué d’une avant de préciser : " Anderlecht, jusqu’à preuve du contraire, a toujours payé son dû à tous les clubs du monde... chez nous, on est hyper-corrects, c’est impossible de tricher. Nous sommes un club sérieux et voir ainsi déballées de telles insinuations pour un joueur qui a joué deux matchs chez nous, c’est un peu fort. Sans manquer de respect à Kabananga, on a autre chose à faire que de se mettre à la faute pour un joueur de ce calibre ".
Il est vrai que l’international congolais, rapidement prêté, n’a pas encore marqué le club sportivement. Juridiquement, il s’apprête à peser sur l’image du club belge, qui se réclame d’ordinaire d’une éthique irréprochable. À l’origine de cet imbroglio, une plainte déposée en 2011 à la Fifa par le club kinois des Aigles Verts, basé à Kinshasa. Convaincu de ses droits, le secrétaire sportif de l’équipe, Jean-Pierre Bongwalanga, réclame depuis quatre ans 100.000 Euros (environ 100.000 dollars américains) d’indemnités de formation à Anderlecht, pour avoir entraîné Kabananga plusieurs saisons. Une demande légitime pourtant rejetée par le RSCA, qui a usé de ses recours à la Fifa pour ne pas payer.
" Concernant le faux contrat, c’est possible qu’il y ait eu négligence de notre service juridique " ont expliqué les dirigeants du club belge avant de préciser : " Mais si faute il y a eu, ce n’était pas intentionnel. En Afrique, il n’est pas toujours facile de savoir si les documents qui nous parviennent sont fiables ou non ". Reste maintenant à savoir qui est responsable de la falsification. R.M