Fayulu pour un candidat commun de l’opposition à la présidentielle

Vendredi 4 décembre 2015 - 09:58

Martin Fayulu a procédé, hier jeudi 3 décembre 2015, dans la salle des conférences de la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune de Gombe, à l’ouverture du congrès de son parti, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé). Des cadres et militants venus des quatre coins de la République lui ont réservé un accueil délirant.

Des sociétaires de l’opposition, membres de la  Dynamique et du G7, ont également répondu à l’invitation. On a noté la présence de Vital Kamerhe (UNC), Olivier Kamitatu (ARC), Delly Sessanga (ENVOL), Jean-Lucien Bussa (CDER), Christophe Lutundula (MSDD)…

Dans son mot de circonstance, le président de l’ECIDé, Martin Fayulu a indiqué que le Congrès de son parti intervient à un moment critique de l’histoire politique de la République Démocratique du Congo, caractérisé selon lui par l’insécurité généralisée ainsi que des angoisses liées aux menaces qui pèsent sur la stabilité des institutions, la paix et les perspectives de son développement.

Après avoir relevé quelques pesanteurs qui asphyxient le fonctionnement des institutions, Fayulu a esquissé quelques axes, vers lesquels les congressistes de l’ECIDé pourraient, après avoir évalué les activités du parti durant ces 5 dernières années, diriger leurs réflexions, en vue de dégager des orientations et résolutions qui serviraient de boussoles aux actions futures.

Se référant aux rapports du Conseil de Sécurité, des structures et organisation des Nations Unies ainsi que des organisations nationales et africaines, le président de l’ECIDé a dressé un tableau sombre de la situation générale de la RDC.

D’après lui, le gouvernement s’est placé à mille lieues de son programme quinquennal 2012-2016 présenté à l’Assemblée nationale en mai 2012. Fayulu a fait constater que le pouvoir en place n’a pas rencontré les attentes des populations concernant leur sécurité, leurs revendications sociales liées à l’accès à l’eau potable et à l’électricité, à l’emploi, surtout des jeunes, à l’autonomisation des femmes, à l’accès aux crédits, aux soins de santé, à l’éducation et au logement.

Le coordonateur des FAC (Forces Acquises au Changement) a dénoncé certaines mesures prises par le pouvoir en place qui ont conduit, selon le précité, à la neutralisation de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), à l’impasse complète dans le processus électoral, à la déstabilisation des structures provinciales du fait d’une mise en place précipitée et irrationnelle de nouvelles provinces,etc …

Pour y remédier, Martin Fayulu en appelle à l’émergence d’une alternative crédible pour 2016. Pour gagner ce pari, le président de l’ECIDé a recommandé aux délégués au congrès de promouvoir, lors des discussions en commissions, l’idée d’une candidature commune de l’opposition à l’élection présidentielle de novembre 2016, rappelant au passage que l’article71 de la Constitution a été intempestivement modifiée en janvier 2011 par la majorité au pouvoir.

« L’objectif est de permettre à notre pays de vivre, pour la première fois de son histoire, la passation pacifique du pouvoir, telle que voulue par le peuple congolais », a-t-il martelé, avant de plaider une énième fois pour la libération des prisonniers politiques, notamment Jean-Claude Muyambo, Eugène Diomi, Christopher Ngoy, Firmin Yangambi, etc…

L’autre volet important de son message a été la réaffirmation du refus de l’ECIDé de prendre part au dialogue, tel que convoqué et ficelé par le président Joseph Kabila.

                  ERIC WEMBA