La BCC plus clean que la Banque du Vatican, le ras-le-bol du pape François

Lundi 16 février 2015 - 11:11

Les réserves de la Banque centrale du Congo, BCC, les avoirs nets, les décaissements, le Gouv Deo Mutombo, les met volontiers sur la place publique notamment à travers la «Note de conjoncture de la BCC ». Comme toutes les banques sérieuses du monde. Au Vatican, hélas, l’orthodoxie (financière) n’est pas…Catholique. jusqu'en 2013, la Banque du Vatican n’avait jamais publié le moindre rapport financier.

Tous ses prédécesseurs dont le plus célèbre Jean-Paul II, nul doute, savaient et ont collaboré sinon- mais c’est peu probable- préféré fermer les yeux. Institution financière, totalement indépendante, et gérée par l'Eglise catholique, la Banque du Vatican demeure l'une des institutions les plus mystérieuses du monde. Selon des presses spécialisées, le Pape, François est tenté par…l’hérésie, éventrer le boa afin de porter à la lumière du jour la gestion ténébreuse de l’institution bancaire légendaire du Vatican. Selon notre consœur Nicole Goodkind, François est monté en croisade contre l’argent sale dans la sainte cité. Quelque 3000 comptes suspects ont déjà été gelés, de nombreux responsables de la banque ont été licenciés et l'institution ne sert plus que les institutions de l’église, des membres du clergé et des diplomates près le Vatican. Le Pape aurait même envisagé de fermer la banque après un scandale en Janvier 2014 qui avait lourdement impliqué Mgr. NunzioScarano, arrêté pour avoir tenté d'utiliser la banque pour la contrebande et le blanchiment de millions d'euros.
Dans son livre, Banquiers de Dieu: Une histoire de l'argent et le pouvoir au Vatican, le journaliste d'investigation Gerald Posner, qui a été élevé chez les catholiques, plonge profondément dans l'histoire obscure de la Banque du Vatican. Une histoire qui comprend des histoires sordides d'alliances financières avec l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, et des truands italiens dans les années 1980.
Avant 1942, le Vatican consignait son argent ailleurs, mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle a décidé de se doter de sa propre banque. «Pourquoi le Vatican ressent le besoin d'une banque centrale tout d'un coup?", s’interroge Posner. "Il en avait besoin parce que les Américains et les Britanniques ont essayé de confisquer ses avoirs via l'Allemagne nazie, et le Vatican savait. Il voulait jouer des deux côtés du jeu en faisant de l'argent avec l'Occident, autant qu’avec les italiens et les allemands, et la seule façon de le faire était d'avoir sa propre banque. "Il allègue que la Banque du Vatican allait investir dans les entreprises en connaissance de cause à travers les proxys italiens qui volaient l'argent des victimes de l'Holocauste.
Posner estime que le vrai problème de François c’est la réforme de la banque et l’application des règles de transparence édictées par l’UE. Mais Posnerestime que la question principale est de savoir si François appliquera cette transparence à l'histoire de la banque, "ce qui signifie revenir en arrière et ouvrir les fichiers de l'Holocauste sur la Banque du Vatican, afin que les historiens et les enquêteurs puissent constater l'ampleur de leur participation? "
Posner croit fermement que de la banque ne saura jamais envisager des réparations en faveur des familles des victimes de l'Holocauste. «Quand il s’agit de donner de l'argent, la réponse est toujours« non », dit-il. "Même avec ce pape ». Dans les années 1990, il y avait une poussée en faveur des restitutions aux survivants de l'Holocauste contre les assureurs et les sociétés qui s’étaient engagés dans l'utilisation de la main-d'œuvre esclave juive. "Le Vatican était la seule entité qui a refusé d'ouvrir ses fichiers ou de coopérer ou de donner un dollar», dit Posner.
La raison pour laquelle les États-Unis n'ont jamais été en colère contre les pratiques contraires à l'éthique de la Banque du Vatican, dit Posner, c’est parce qu'elle a également coopéré avec la CIA dans une alliance contre les pays communistes. Il affirme que le Pape polonais Jean-Paul II a secrètement canalisé des millions de dollars grâce à la Banque du Vatican vers la Pologne pour financer la révolution.