Le premier vaccin antipaludique bientôt opérationnel

Mardi 28 juillet 2015 - 11:01

GSK a annoncé, dans un communiqué de presse le vendredi 24 juillet 2015, que le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a émis un avis scientifique favorable pour le candidat vaccin antipaludique MosquirixTM, également connu sous le nom de RTS,S, chez les enfants âgés de 6 semaines à 17 mois. Suite à cette décision, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émettra une recommandation sur son utilisation dans les programmes nationaux de vaccination, une fois le vaccin approuvé par les autorités réglementaires nationales.

Le candidat vaccin RTS,S, développé en partenariat avec la Malaria Vaccine Initiative (MVI) de PATH, est le premier à atteindre cette étape cruciale dans la prévention du paludisme. Alors que les autres vaccins s’attaquent aux virus et bactéries, RTS,S a été élaboré pour prévenir le paludisme provoqué par le parasite Plasmodium falciparum, dont la prévalence est la plus importante en Afrique subsaharienne (ASS). En 2013, l’on estime à 584 000 le nombre de décès dus au paludisme, dont 90% en Afrique subsaharienne et 83% chez les enfants de moins de 5 ans dans cette même région.

L’avis scientifique du CHMP est une étape clé dans le processus réglementaire en vue de la mise à disposition du RTS,S parallèlement aux moyens existants actuellement recommandés pour la prévention du paludisme. L’avis positif sur les jeunes enfants reposait sur l’examen des données évaluant l’innocuité, l’efficacité et la qualité du candidat vaccin.

Suite à l’avis scientifique favorable du CHMP, deux des groupes consultatifs indépendants de l’OMS, le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination et le Comité consultatif pour les politiques relatives au paludisme (MPAC), passeront conjointement en revue les données probantes pour RTS,S et émettront une recommandation sur la façon dont il pourrait être utilisé en complément d’autres moyens de prévention contre le paludisme, dans l’éventualité où le candidat vaccin serait autorisé par les autorités réglementaires nationales en Afrique subsaharienne. L’OMS a indiqué que cette recommandation pourrait être émise d’ici la fin de l’année.

Tshieke Bukasa