LES CONDITIONS NE SONT PAS RÉUNIES POUR LA RÉDUCTION DE LA FORCE DE LA MONUSCO

Mardi 19 avril 2016 - 05:52
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La requête du gouvernement congolais concernant la réduction de moitié des effectifs de troupes des Nations unies n’a pas rencontré l’assentiment du Conseil de sécurité. Le saint des saints de l’ONU estime que les conditions ne sont pas requises pour procéder de cette manière.

S’exprimant devant la presse le week-end, le patron de la MONUSCO a indiqué que la situation actuelle sur terrain ne permet pas de répondre favorablement à cette requête. Maman Sidikou a cité, l’absence de l’autorité de l’Etat dans certains coins du pays. En plus, la MONUSCO doit s’assurer que les FARDC sont capables de rendre la relève et de garantir la sécurité. Maman Sidikou n’a pas manqué d’affirmer que le processus se poursuit pour dégager une stratégie de sortie.

LA 2277 RENFORCE LE MANDANT DE LA MONUSCO

Le Conseil de sécurité, dans la Résolution 2277 invite la MONUSCO à se focaliser sur les tâches prioritaires dont la protection des civils, la neutralisation des groupes armés, la stabilisation et les bons offices, a déclaré le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies.
S’agissant de la neutralisation des groupes armés, Maman Sidikou a fait savoir que le CS a réitéré l’importance d’une approche globale, intégrant toutes les composantes de la mission : la Force, la Police et la composante civile, pour l’avènement d’une solution durable et pérenne.
Dans cette optique, a poursuivi le patron de la MONUSCO, le conseil reconnait l’importance de poursuivre le processus de transformation de la force pour la rendre plus efficace. Ce processus, a-t-il mentionné, se poursuivra de manière rigoureuse et restera une priorité pour la MONUSCO pour la période considérée.
Par ailleurs, la 2277 indique que la liberté d’opinion et d’expression, l’accès équitable aux médias y compris aux médias d’Etat, ainsi que la sécurité et la liberté de circulation des journalistes font partie intégrante des conditions permettant d’assurer un débat politique libre et constructif, ainsi qu’un processus électoral ouvert. Maman Sidikou encourage toutes les parties concernées à veiller à ce qu’il en soit ainsi.
Ainsi, le patron de la Monusco a convié les journalistes à faire preuve de professionnalisme car leur rôle sera déterminant pour informer juste et contribuer à la tenue des scrutins qui se profilent à l’horizon dans un climat apaisé. Mathy MUSAU