Les opérateurs pétroliers sollicitent un délai de 45 jours pour payer la fiscalité et la parafiscalité

Jeudi 12 février 2015 - 11:12

Entre-temps, la session du Cadre permanent des concertations économiques est annoncée au mois de mars prochain pour trouver des solutions aux problèmes posés par les opérateurs économiques du pays!

Le délai de dix jours fixé par le gouvernement pour le paiement de la fiscalité et a parafiscalité des produits pétroliers est jugé trop court par les opérateurs économiques du secteur. Une situation qui a été, d’ailleurs, au centre d’une réunion présidée par le ministre de l’Economie nationale, Modeste Bahati Lukwebo, la semaine dernière en son cabinet de travail.

Qualifiant ce délai de trop court, les responsables d’entreprises pétrolières ont sollicité du gouvernement, par le biais du ministre de l’Economie nationale, le professeur Bahati Lulkwebo, un délai de 45 jours pour le paiement de la fiscalité et la parafiscalité.

La série de discussions ainsi lancée va se clôturer au cours de cette semaine, à en croire les sources proches du ministère de l’Economie Nationale. Surtout que pour les opérateurs économiques du secteur du pétrole, si rien n’est fait, la RDC risque de connaître une rupture en stock de produits pétroliers.

Soucieux d’améliorer le climat des affaires, le professeur Modeste Bahati a eu, le même jour, un entretien avec l’ambassadeur de la République fédérale du Brésil, Paulo Uchoa. Les deux personnalités ont échangé sur les relations bilatérales dans le domaine économique entre la RD Congo et le Brésil.

Le ministre de l’Economie nationale a également accordé une audience à une délégation de la MIDEMA (Minoterie de Matadi), conduite par Ralph Moss sur le fonctionnement de cette importante entreprise implantée au pays depuis plusieurs décennies dans le domaine agroalimentaire. Les responsables de la MIDEMA ont fait part au Ministre de l’Economie nationale de quelques difficultés auxquelles leur entreprise est confrontée suite notamment à une concurrence déloyale.

Les problèmes, qui ont été soulevés par les membres de la MIDEMA, vont être traités au cours de la Session de mars du CPCE (Cadre permanent des concertations économiques) prévue au mois de mars prochain, a indiqué le ministre Bahati. Après avoir promis le soutien gouvernemental à la MIDEMA, le ministre de l’Economie nationale a, en outre, précisé que « le CPCE est une structure créée par le chef de l’Etat pour examiner les problèmes posés par des opérateurs économiques en vue d’y trouver des solutions durables ».

Bien avant la série d’entretiens avec les opérateurs économiques, le ministre de l’Economie nationale avait présidé, la veille, une autre réunion du CPCE, à laquelle tous les membres du bureau de cette structure étaient présents. L’occasion était ainsi donnée au secrétaire exécutif du CPCE de présenter aux participants à la réunion le programme des activités de cette structure pour l’année 2015.

Après examen et des propositions formulées par les membres du bureau du CPCE, la feuille de route 2015 de cette structure a été adoptée. Celle-ci prévoit notamment l’installation du CPCE dans les provinces du pays. Il est aussi prévu l’organisation du Forum économique et la tenue dès le mois de mars prochain de l’assemblée générale du CPCE. Plusieurs problèmes posés par les opérateurs économiques et les consommateurs seront traités en vue d’y trouver des solutions grâce au dialogue social, comme l’a toujours voulu le chef de l’Etat, Joseph Kabila.

Au cours de la réunion, le ministre de l’Economie nationale en sa qualité du président du CPCE a proposé aux membres du bureau, dans sa communication, l’intégration de certaines personnalités et organismes qui ont formulé le vœu de jouer le rôle d’observateur au sein du CPCE. Une proposition qui a rencontré l’assentiment de l’assistance.

Il y a lieu de noter aussi que dans le cadre des entretiens, le ministre Bahati s’est entretenu également avec la haute direction de la société brassicole Bralima, conduite par son directeur général.

Celui-ci a fait part au ministre de l’Economie nationale du projet de contrat de partenariat stratégique que la société Bralima souhaite signer avec le gouvernement. Le « Projet Riz » initié par cette société brassicole a été également présenté au ministre. Il consiste à remplacer le riz importé par le riz produit localement dans la fabrication des produits Bralima.

Par Lucien Kazadi T.