Le Représentant adjoint du Secrétaire général de l’Onu en en RDC, David Gressly, accueille « très favorablement le lancement du programme national DDR 3 par les autorités congolaises à Kitona ». Il l’a fait savoir dans un communiqué publié samedi 16 mai 2014.
Le ministre de la Défense nationale, des anciens combattants et de la réinsertion a lancé samedi 16 mai à Kitona (Kongo cerntrale), la troisième phase du programme national de DDR en présence de plusieurs officiels et de plus de 2.000 ex-combattants des groupes armés qui attendent une réinsertion dans la vie sociale.
David Gressly qui représentait la Mission de l’Onu en RDC (Monusco) à cette cérémonie a déclaré que « nous accueillons très favorablement le lancement du programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR 3) par les autorités à Kitona et nous félicitons le gouvernement congolais pour cette initiative ». « Nous les assurons de notre soutien pour la mise en œuvre totale de ce programme national », a-t-il ajouté.
Cette troisième phase du programme national DDR concerne quelque 12.000 combattants issus de tous les groupes armés. Il est prévu pour une période de quatre ans, et le financement tant national qu’international soutiendra une stratégie de réintégration communautaire.
Une autre cérémonie similaire aura lieu la semaine prochaine à Kamina, dans la Province du Katanga, pour prendre en compte les ex-combattants qui y sont regroupés. « Le soutien de la Monusco ne fera pas défaut à cette opération », rassure le chef adjoint de la Monusco. Il pense que, ce processus « est un pas dans la bonne direction qui pourra encourager d’autres combattants encore actifs à déposer les armes et à rejoindre le programme national de DDR à travers le pays ».
Reddition d’environ 300 miliciens en Ituri
Selon Radio Okapi, « environ 300 miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) se sont rendus, dimanche 17 mai, aux Forces armées de la RDC (FARDC) et à la Monusco, à Bukiringi, localité située au Sud de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale) ». La même source indique que le nouveau chef de ces combattants, Mbadu Adirodu, a affirmé que d’autres miliciens suivront cette vague pour déposer les armes.
Mbadu Adirodu qui a conduit ces miliciens espère parcourir, dès ce lundi, d’autres villages de la chefferie de Walendu Bindi pour sensibiliser d’autres miliciens encore réfractaires au processus de DDR à déposer les armes. Ce, avec l’assistance des autorités militaires sur terrain. « Jusque-là, souligne la Radio onusienne, le chef milicien n’a encore rien dit de ce que lui et ses hommes attendent en retour du gouvernement congolais à l’issue de cette reddition volontaire ».
En outre, le général Jean-Pierre Bongwangela, commandant de la 32è région militaire, a déclaré que « la sécurité est garantie » pour des miliciens qui se rendent volontairement. Alors que le chef de bureau local de la Monusco à Bunia, M’Hand Ladjouzi, pose deux conditions à ces miliciens avant d’envisager tout soutien logistique de la Mission en leur faveur. Il s’agit notamment, de « la remise totale des armes et la libération des enfants pris en otage ».
Cette reddition des miliciens FRPI intervient après que l’armée congolaise ait lancé une offensive contre leurs positions dans la chefferie de Walendu Bindi, en territoire d’Irumu (Province Orientale). Selon le commandant second du secteur opérationnel des FARDC en Ituri, le bilan provisoire de cet assaut avait fait état de « deux miliciens tués et un militaire blessé ».