Pour des raisons évidentes que l’opinion publique intérieure note : Le dialogue convoqué par Kabila en danger

Jeudi 3 décembre 2015 - 11:49

Devant le front du refus constitué par les forces politiques et sociales les plus représentatives du pays, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités…

Après s’être mise à l’écoute des différents groupes d’intérêt qui se battent âprement pour ou contre la tenue d’un dialogue politique inclusif, appelé à trouver des solutions durables à la crise multiforme qui secoue le pays depuis de longues années, l’opinion publique intérieure prend bonne note de la situation avec grand intérêt et choisit son camp !

En effet, prenant de plus en plus conscience du danger que représente un dialogue politique qui conduirait le pays à un débâcle sans précédent, l’opinion publique intérieure se rallie à la position des forces politiques et sociales opposées au modèle de dialogue que la Majorité présidentielle veut imposer au reste des parties en présence.

On note à ce jour avec beaucoup de satisfactions que des partis et plates-formes politiques de l’opposition dans leur plus grande diversité ont rejoint l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) sur le front du refus qu’elle vient d’inaugurer contre la forme et le contenu que Joseph Kabila vient d’imprimer au dialogue politique inclusif, que les Congolais appellent pourtant de tous leurs vœux !

Elle veut imposer son dialogue !

Des statistiques très fiables indiquent que les forces politiques et sociales qui défendent l’idée d’un dialogue sincère et constructif contre celle d’un dialogue hypocrite, biaisé et tendancieux de surcroit, sont plus importantes en qualité et en nombre par rapport aux forces constitutives de la Majorité et Alliés qui gouvernent actuellement le pays.

On ferait donc ainsi fausse route en se fiant à la propagande politicienne développée à travers certain milieux en prétendant notamment que l’absence des forces politiques et sociales acquises au changement n’enlèverait rien à la validité et à l’opposabilité des résolutions et recommandations qui pourraient résulter du dialogue  » version Kabila « , tel qu’il est envisagé à ce jour !

Comme on peut le constater, au regard des raisons évoquées plus haut en partage avec une opinion publique intérieure de plus en plus consciente et désormais toujours vigilante, le dialogue politique qui vient d’être convoqué en RDC par ordonnance présidentielle est en voie d’être annulé.

D’après des informations qui ne cessent de faire le tour des chancelleries diplomatiques à Kinshasa, la Majorité présidentielle est déterminée à imposer son  » dialogue politique inclusif « , malgré les germes d’un échec retentissant dont il est porteur ! C’est plus que certain que la Majorité veut aller jusqu’au bout de son dessein.

Mais elle  doit reconnaître que le front du refus constitué par les forces politiques et sociales les plus représentatives du pays représente déjà une alternative de combat irrésistible et que devant cette évidence, elle est appelée à solliciter sans fausse honte l’intervention préventive de la communauté internationale.

Par Kambale Mutogherwa