Processus électoral apaisé : la liste des pro-dialogue s’allonge

Lundi 7 décembre 2015 - 13:47

 

La liste des partisans au dialogue s’allonge. Deux anciens vice-présidents de la République, à savoir Azarias Ruberwa et Arthur Z’Ahidi Ngoma, se mettent en vedette en s’affichant aux côtés de Justin Bitakwira, Steve Mbikayi et Mushi Bonane pour défendre le projet du chef de l’Etat.

« Il n’y a pas meilleure issue à la crise actuelle que le dialogue ». Cet entendement est partagé par une nouvelle coalition d’opposants favorables au dialogue politique. Il s’agit de deux anciens vice-présidents de la République, en occurrence Azarias Ruberwa, président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et Arthur Z’Ahidi Ngoma, président des Forces du Futur, ainsi que deux députés nationaux : Steve Mbikayi et Justin Bitakwira, respectivement présidents de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS) et de l’Opposition citoyenne. A ce groupe s’ajoute un député honoraire, Me Mushi Bonane, porte-parole de l’Opposition patriotique et républicaine (OPR).

Dans une déclaration commune faite, vendredi 4 décembre à l’hôtel Royal, à Gombe, cette coalition a affirmé la nécessité du dialogue afin d’éviter une crise majeure dans le pays.

Dans ce document lu par le secrétaire général du RCD, Me Hubert Efole, les signataires font remarquer que dans l’histoire politique de la RDC, toutes les crises politiques qui l’ont secoué ont été résolues par voie de dialogue. « Le dialogue ne consiste pas à avaliser à l’avance les points de vue des autres parties, mais constitue une opportunité d’échange entre partenaires politiques dans le respect de la Constitution », note-t-il.

De ce point de vue, ces leaders politiques présentent l’Opposition dans sa diversité comme une force à capitaliser pour sauver le processus électoral en établissant un calendrier électoral réaliste.

Aussi, les signataires de la déclaration de l’hôtel Royal voient dans l’engagement du secrétaire général des Nations unies en vue de la facilitation du dialogue politique au Congo, un encouragement au peuple congolais sur la voie de la démocratie et considèrent la convocation du dialogue politique par le président de la République comme un pas décisif vers la tenue du dialogue inclusif consacré par l’accord d’Addis-Abeba. « Le dialogue devrait essentiellement avoir pour but de fixer les échéances électorales en vue de la tenue des élections dans le délai constitutionnel et de garantir un processus électoral sécurisé, transparent, crédible dans un climat apaisé», déclarent- ils avant d’inviter les membres de l’Opposition qui ont encore de doute à rejoindre la dynamique du dialogue.

« La participation de la Majorité, de l’Opposition dans son ensemble ainsi que de la Société civile va contribuer à garantir davantage la réussite du dialogue, prévenir des crises politiques et assurer l’avenir meilleur au peuple congolais », ont-ils conclu.

Dans la partie consacrée aux échanges avec la presse, le président du RCD, Me Azarias Ruberwa s’est félicité que les Nations unies, au plus haut niveau par l’entremise du secrétaire général, aient accepté de soutenir le dialogue pour aider les Congolais à sortir du bourbier alors que les politiciens congolais hésitent et rejettent cette noble initiative.

« Dialoguer est une nécessité si nous voulons la paix dans notre pays », a-t-il enchaîné.

De son côté, Arthur Z’Ahidi Ngoma a insisté sur le fait que dialoguer ne signifie pas que l’on épouse directement l’idée de l’autre partie. La culture de la discussion est démocratique et porte toujours des fruits bénéfiques pour le peuple. Au regard de la situation actuelle, a-t-il argumenté, il faut éviter la violence et le chaos.

Les cinq leaders de ce cartel ont, en outre, indiqué que le dialogue devrait essentiellement avoir but de fixer les échéances électorales en vue dé la tenue des élections dans le délai constitutionnel et de garantir un processus électoral sécurisé, transparent, crédible dans un climat apaisé.

Par LP