Quatre établissements de commercialisation de compléments alimentaires fermés et traduits en Justice

Lundi 6 juillet 2015 - 11:37

Ces établissements parmi lesquels le centre de santé sino-américain Green World et Sopave SPRL recouraient aux faux diagnostics établis avec des scanners non conformes pour vendre à leurs clients des compléments alimentaires présentés comme des médicaments à des prix exorbitants

Le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a annoncé le vendredi3 juillet dernier, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, la fermeture et la mise à la disposition de la Justice de quatre établissements spécialisés dans la vente de compléments alimentaires, qui fonctionnaient illégalement comme centres de santé en recourant à la publicité mensongère.

Il s’agit de la société Sopave SPRL, du centre de santé sino-américain Green World de Masina, de la société King Cal Jin Jia Le et de l’ONG » La Louange « .

Ces établissements avaient été fermés le 15 mai et le 1er juin derniers sur ordre du ministre national ayant en charge la santé publique, pour besoin d’enquête.

La commission d’enquête mise en place a établit des faits infractionnels graves à leur charge. C’est pourquoi leurs dossiers viennent d’être transmis au Parquet pour une instruction judiciaire.

Le ministre Kabange Numbi a annoncé par ailleurs que les sociétés Eternal Congo et Dynapharm, spécialisées également en vente de compléments alimentaires, viennent d’être autorisées à reprendre leurs activités, après avoir été fermées pour besoin d’enquête.

Ces deux sociétés avaient mené des activités allant au-delà des autorisations d’ouverture et de fonctionnement qu’elles avaient reçu, en se transformant en centres de traitement et en recourant à de la publicité mensongère.

Que reproche-t-on exactement à ces établissements qui viennent d’être fermés ? Selon Félix Kabange Numbi, Sopave SPRL, le centre de santé sino-américain Green World et la société King Cal Jin Jia Le n’avaient même pas d’autorisations d’ouverture et de fonctionnement en RDC.

Ces trois établissements et l’ONG » La louange » fonctionnaient comme des centres de traitement de maladies sans en avoir la qualité. Ils recouraient à la publicité mensongère pour attirer de nombreuses personnes qui étaient soumises à un examen médical effectué avec des analyseurs à faible résonnance magnétique (scanners), non autorisés en RDC.

Ils établissaient des diagnostics, généralement faux. Ils prescrivaient ensuite à leurs clients des complémentaires alimentaires à des prix exorbitants, en leur faisant croire qu’il s’agit de médicaments efficaces guérissant plusieurs maladies.

Et pourtant, a affirmé le ministre de la Santé publique, les compléments alimentaires joue un rôle protecteur dans l’organisme et ne sont pas des médicaments.

Un appel à la vigilance lancé à la population

Félix Kabange Numbi a lancé un lancé un vibrant appel à la population pour qu’elle ne se laisse tromper par ces établissements de vente de compléments alimentaires, qui se transforment en centres de traitement sans en avoir l’autorisation.

Le ministre de la Santé a demandé à la population de dénoncer auprès de son ministère ce genre d’activités. Il a rappelé qu’il a été interpellé cette année par les députés nationaux à l’Assemblée nationale, qui lui ont exprimé leurs préoccupations sur la situation dans le secteur pharmaceutique et des médicaments. Il a pris l’engagement, devant les élus du peuple, d’assainir ce secteur.

C’est ainsi qu’il a instruit les autorités sanitaires de toutes les provinces de veiller à la bonne marche du secteur pharmaceutique.

Par Norbert Tambwe