RDC/Budget 2016 - Michel Bongongo : « Les économies sur les crédits des élections n’ont jamais été mobilisées pour constituer des réserves des exercices précédents ».

Mercredi 2 décembre 2015 - 05:54

«  Aucune provision sur les crédits des élections n’a été constituée par le gouvernement » de la RD Congo, a affirmé lundi 30 novembre 2015  le ministre d’Etat en charge du Budget, Michel Bongongo, en réplique aux pertinentes préoccupations des sénateurs en rapport avec  le budget de l’Etat 2016 présenté par le gouvernement Matata.
Devant les sénateurs réunis en séance plénière présidée par le speaker de la Chambre haute, Kengo wa Dondo, il révélé que « les  économies sur les crédits des élections n’ont jamais été mobilisées pour constituer des réserves des exercices précédents ».
« De ce fait, la gestion budgétaire est limitée à l’année civile et les crédits ne font pas l’objet de report. Aucune provision n’a été constituée », a-t-il expliqué.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2016 - présenté en équilibre en recettes et en dépenses – est chiffré à 8.437,4 milliards de FC, soit 20,6 % PIB, a indiqué le ministre d’Etat au Budget.
Ce projet du  budget enregistre un  taux de régression de 0,7% par rapport à la loi des finances de 2015 arrêtée à 8.496, 3 milliards de FC.
Traduire en  actes les recommandations formulées par les sénateurs
Le gouvernement du Premier ministre Augustin Matata entend traduire en  actes les recommandations formulées par les sénateurs lors du débat parlementaire consacré au projet du budget 2016 «  pour l’intérêt de notre peuple », a dit le ministre d’Etat au Budget.
L’évaluation des Cinq chantiers de la République, l’état des lieux de la mise en œuvre de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le subventionnement accru des universités et  instituts supérieurs figurent notamment parmi les recommandations émises par  les sages de la Chambre haute.
« Entre 2001 et 2015, le taux d’inflation est  passé de 135% à moins de 1%, le taux de croissance de -2,1% à 9,2%,  le volume du budget de 62,1 milliards de FC à 8,496,3 milliards de FC et le revenu par habitant de 70 à 400 USD », a souligné le ministre d’Etat.
La RD Congo pourra atteindre « le niveau des pays à revenu intermédiaire en 2018, celui des  pays émergeants à l’horizon 2030 et celui des  pays développés  à partir de 2050 », a envisagé Michel Bongongo, ajoutant que « le gouvernement s’attèle à diversifier l’économie et améliorer le climat des affaires dans  le pays ».
En prévision du  budget de l’Etat 2016,  il a fait état  des crédits  renforcés du secteur agricole passant de 90,2 milliards de FC en 2015 à 617, 8 milliards de FC en 2016, soit un accroissement de 584, 3%.
« Ce volume financier est  destiné à l’extension de Kindu,  de Luiza et de Luozi. Tous  les  blocs des pétroles  au Parc Virunga sont encore en  phase d’exploitation. Le gouvernement attend les résultats de ces études pour se prononcer sur l’exploitation de ces ressources », a-t-il indiqué à la prestigieuse tribune du Sénat.
Politique salariale
La  politique salariale est au  centre  des préoccupations du Premier ministre « La politique de rationalisation des rémunérations initiée depuis juillet 2014 sera poursuivie en 2016.  Cette politique de rationalisation vise à harmoniser les différents barèmes, de manière à  corriger les disparités constatées dans les rémunérations, afin d’aboutir à un barème unique et conforter la pension de retraite», a annoncé le ministre d’Etat.
Il a également évoqué le cas de l’allocation améliorée des ressources des 40% réservées aux provinces et  entre les Entités territoriales décentralisées (ETD).Le gouvernement va  s’appuyer sur la réorganisation des administrations provinciales pour une meilleure imputation de ces ressources.
Le gouvernement compte  sur  la loi sur la Caisse nationale de péréquation  qui «devra permettre non seulement de  mieux allouer les  ressources,  mais aussi de corriger les déséquilibres de développement entre les ETD.
Michel Bongongo a fait part de « la volonté du gouvernement de mettre en  œuvre les  mesures  susceptibles d’améliorer la rentabilité de la  TVA par l’acquisition des caisses enregistreuses ».