Réouverture des médias fermés et libération des journalistes en détention exigées

Jeudi 7 mai 2015 - 11:44

Les premières journées déontologiques de la presse congolaise

Les lampions des premières journées déontologiques de la presse congolaise se sont éteints hier mercredi 6 Mai. Durant ces travaux, les participants ont formulé une série de recommandations à l’endroit des pouvoirs publics et des journalistes pour la libre exercice de la liberté de la presse en RD Congo.

Dans une déclaration finale sanctionnant les premières journées déontologiques de la presse congolaise, faite par Severin Bamanyi, directeur général à la chaine audiovisuelle Digital Congo, les participants ont prié le gouvernement de prendre des mesures visant à rouvrir les organes de presse fermés. C’est le cas de Canal Kin TV, RTCE ou encore Canal Congo Futur.Ils ont également plaidé pour la libération de tous les journalistes encore en détention.

Des recommandations importantes ont été formulées à l’intention du journaliste, obligé de respecter scrupuleusement les règles d’éthique et de déontologie.

C’est ainsi que dans son mot de clôture, le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Tito Ndombi, a appelé les professionnels des médias à la responsabilité. » Nous avons besoin de journaliste de qualité qui s’en remette au principe de base de son métier « , a-t-il expliqué. Pour lui, le journaliste a une place centrale dans le processus électoral et démocratique.

Les journées déontologiques de la presse congolaise débutées lundi 4 mai à Kinshasa, dont le rideau est tombé hier mercredi 6 mai, ont connues la présence des personnalités influentes dans le secteur des médias congolais, les membres des institutions publiques et les experts dans ce domaine pour réfléchir autour du thème : » Les défis éthiques et déontologiques des journalistes et medias pour des élections apaisées en RDC « .

Il s’agissait de rappeler aux professionnels des medias leurs droits et devoirs pendant les périodes préélectorale et postélectorale. Les premières journées déontologiques ont été organisées conjointement par l’Ong de défense et de promotion de la liberté de la presse, le Journaliste en Danger (Jed), l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et l’Observatoire des Médias Congolais(OMEC) en partenariat avec l’Unesco et d’autres partenaires comme Usaid, Internews.

Le président de l’OMEC, Polydor Muboyayi a, à cette occasion, présenté le livre publié par cette instance nationale d’autorégulation des médias congolais sur le monitoring des médias en période électorale. Document de 78 pages permettant aux journalistes de quelle manière se comporter avant, pendant et après la période électorale.

Ces dernier temps , les organisations de la presse sont mobilisées pour la révision de la loi de 1996 portant modalité de l’exercice de la liberté de la presse et de l’ordonnance portant statut du journaliste en RDC. La révision de la loi de juin 1996 doit inclure particulièrement l’impératif de la dépénalisation des délits de presse et le droit d’accès aux sources d’information.

Dans sa communication à la Télévision nationale (RTNC) la veille de la célébration mondiale de la journée de la liberté de la presse, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende a indiqué que la dépénalisation des délits de presse » n’est pas un blanc saint pour les moutons noirs « .

Il a expliqué que la dépénalisation permettra de ne pas soumettre le journaliste à de peines privatives des libertés pour des infractions commises dans l’exercice de sa profession.

Par Godé Kalonji Mukendi