Traité GVTC : le secrétaire exécutif Muamba Tshibasu s’explique sur son bien-fondé

Jeudi 24 septembre 2015 - 13:08

Le Traité GVTC est une réponse aux problèmes des populations riveraines du paysage du Grand Virunga qui aspirent aussi au développement durable. Cela en régissant les activités touristiques. Le secrétaire exécutif de la Collaboration transfrontalière du Grand Virunga a explicité cela au cours d’un point de presse.

Désormais, la Collaboration transfrontalière dans le paysage du Grand Virunga (en anglais, Greater Virunga Transboundary Collaboration, GVTC) a un instrument légal, un cadre juridique pour créer des synergies afin que les landscapes puissent devenir des foyers de développement durable pour les peuples de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda, en général, et des riverains. Le secrétaire exécutif de la GVTC, Dr Muamba Tshibasu Georges, lors du point de presse qu’il a tenu hier mercredi 23 septembre 2015, sous l’arbre à palabre du Jardin botanique de Kinshasa. Cela au lendemain de la signature du Traité devant régir les activités de l’éco-tourisme dans les aires protégées du paysage du grand Virunga.

Il s’est réjoui du fait que le processus, commencé au début des apnées 90, ait, enfin, abouti. Cela en dépit de tous les événements malheureux liés aux conflits armés que la région a connus. Situation n’ayant pas découragé les experts de trois pays qui ont continué à travailler d’arrache-pied pour que la GVTC ait ce cadre juridique légal. Lequel permettra également de trouver notamment des solutions aux problèmes des populations riveraines.

Rappelant que Dieu a fait que le paysage du Grand Virunga soit un réservoir exceptionnel de la biodiversité, le secrétaire exécutif de la GVTC a fait remarquer que la signature de ce traité montre que Congolais, Rwandais et Ougandais sont les défis notamment de restaurer la paix, dé vivre ensemble. Cela signifie aussi qu’ils sont appelés, a-t-il poursuivi, à créer un espace écologique unique, à gérer et préserver ce patrimoine mondial en se comportant en responsables.

Sur la question de connaître les étapes qui restent après la signature de ce traité, Dr Muamba Tshibasu Georges a fait savoir que, d’.abord, le document sera envoyé à Kampala en Ouganda pour que le ministre de ce pays ayant en charge le Tourisme puisse y apposer sa signature. Car, à Kinshasa, il a été représenté par l’ambassadeur de l’Ouganda en RDC. Ensuite, il est question de faire ratifier ce traité au niveau de parlements de trois pays. Enfin, la mobilisation des ressources financières pour aider à la misé en œuvre des stratégies pour répondre à l’esprit et à la lettre des objectifs que la GVTC s’est fixés.

Il faudra que la GVTC bénéficie d’appuis politique et diplomatique afin qu’elle procède à cette mobilisation de fonds nécessaires à son fonctionnement, a souligné le secrétaire exécutif Muamba Tshibasu. Qui, répondant également à la question de savoir quels sont les produits touristiques en dehors de gorilles e montagne, a fait valoir que ces produits sont nombreux.
Il a fait allusion notamment à d’autres mammifères, aux lacs et autres paysages exceptionnels. S’ils sont gérés correctement, a-t-il poursuivi, les trois pays pourraient, entre autres, créer beaucoup de services écologiques, par exemple les usines pharmaceutiques. Et de renchérir : «L ‘exploitation judicieuse de ces ressources constitue une aubaine pour la RDC, le Rwanda et l’Ouganda ».

Concernant le partage des revenus que vont générer les activités touristiques dans les trois pays, le secrétaire exécutif de la GVTC a indiqué qu’un protocole d’accord a déjà été signé dans ce sens. Chaque pays aura 50% chaque fois, par exemple, qu’une famille de gorilles de la RDC est visitée au Rwanda ou en Ouganda, vice-versa, a-t-il expliqué. Cela avant d’insister sur le fait que le traité GVTC constitue un instrument pour le développement Il va contribuer à l’intégration régionale et à faciliter les échanges entre les peuples. Le secrétaire exécutif Muamba Tshibasu n’a pas manqué de jeter des fleurs à tous les partenaires qui ont contribué au fonctionnement du Secrétariat exécutif de GVTC et à la mise en œuvre de son Plan stratégique. Il a notamment fait mention du Département d’Etat américain, à travers I’USAID, de la Suède, du Royaume de la Norvège et du Royaume des Pays-Bas. Sans oublier l’ONG internationale WWF (Fonds .mondial pour la nature).

Par Olivier DIOSO