Z’Ahidi Ngoma : « pas de CNS ni Sun City/bis »

Lundi 18 mai 2015 - 10:20

Porte-parole de l’Opposition politique signataire de l’Accord global et inclusif de Sun City, Arthur Z’Ahidi Ngoma, ancien vice-président de la République et président des Forces du Futur et du Camp de la Patrie, a animé le samedi 16 mai 2015, une conférence de presse sous le thème « La RD Congo, il est encore temps d’agir », au Cepas, dans la commune de Gombe.

Soucieux d’apporter sa contribution à la renaissance du pays et de son peuple, le conférencier s’est focalisé sur les élections de 2015-2016 et le dialogue politique. A cet effet, il a réaffirmé le soutien de son regroupement à la tenue du dialogue pour des élections apaisées. Tout en rappelant qu’il ne s’agit pas d’un cadeau, Z’Ahidi Ngoma a souligné que ce dialogue tant souhaité doit être transparent, sans exclusion; conforme aux dispositions de l’Accord- cadre d’Addis-Abeba, dûment signé par la RDC et garanti par les deux Résolutions (2098 et 2211) du Conseil de Sécurité des Nation Unies. D’où l’impératif d’une facilitation étrangère, car le pouvoir en place ne peut être juge et partie.

Il a insisté sur le fait que le seul thème qui vaille pour ledit dialogue concerne les élections et leur organisation pacificatrice pour la Nation.

«Ce dialogue ne doit nullement être conçu comme une autre Conférence Nationale Souveraine, un autre Sun City, moins encore d’autres Concertations nationales ; pas plus qu’il ne doit s’attarder sur des thématiques politiques, sociales, économiques dont nous connaissons déjà les réponses, mais ne considérer que la question électorale », a-t-il martelé.

En ce qui concerne le calendrier électoral, le Cartel estime qu’au regard des impératifs du délai constitutionnel celui-ci pourrait être utilement renversé, c’est-à-dire, commencer par l’élection présidentielle, les élections législatives nationales et provinciales. Et que les locales, municipales et urbaines qui n’ont jamais été organisées, puissent être postposées.

Z’Ahidi Ngoma s’est demandé si le pouvoir en place veut réellement des élections ou cherche à en-’ traîner le pays vers un autre schéma de tensions sociales. Il a fustigé le silence de ce dernier sur le respect ou non de mandat autorisé pour un président de la République en fonctions, ainsi que la multiplication des contraintes, jusqu’à conjuguer élections et décentralisation. Or, la légitimité du calendrier électoral est liée au délai constitutionnel. Le président de Forces du Futur a fait aussi mention du climat d’insécurité généralisé, à l’intérieur comme aux frontières nationales, alors que le pays attend des élections apaisées.

C’est ainsi que, fermement attaché au respect de la loi fondamentale du pays, le Cartel a demandé au pouvoir d’honorer son serment constitutionnel, en particulier concernant les articles verrouillés de la Constitution, dont les dispositions de l’article 220.

Par Myriam Iragi

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