Kasaï-Occidental : La population de Dekese salue la reconstruction de 4 écoles par PRRIS via Caritas

Lundi 15 décembre 2014 - 13:32

La population du Territoire de Dekese, dont le siège administratif est situé à 465 km de Kananga, chef-lieu de la Province du Kasaï Occidental, fait face à plusieurs problèmes majeurs qui la maintiennent encore dans le sous-développement. Au manque de fournitures en électricité et en eau potable, s’ajoutent l’enclavement dû à l’état d’impraticabilité avancée de la route, l’absence d’une téléphonie cellulaire et des infrastructures sociales de base.

C’est dans ce contexte qu’intervient la reconstruction de quatre écoles primaires dans ce Territoire de Dekese, dans le Diocèse de Kole, indique, une équipe de la Caritas Congo qui séjourne sur place. Ce geste n’est pas passé inaperçu; de la population de Dekese. Celle- ci remercie le Gouvernement de la RDC pour cette œuvre salvatrice pour la jeunesse et espère que ce geste augure la prise en compte de .leurs autres préoccupations.
« Nous tenons à remercier le Gouvernement, via la Caritas,’ pour ce geste inoubliable. Si vous sillonnez Dekese, il n’y a aucune école moderne Si nous arrivons à en avoir déjà quatre, il faut remercier le Gouvernement », a déclaré Léonard Etendji, Chef de Cellule Administration et Finances faisant fonction de Sous-Proved, en mission. Floribert Bapembe, Vice-président du Conseil paroissial de Dekese, a aussi remercié le Gouvernement pour les écoles, tout en plaidant pour les écoles catholiques, non ciblées dans cette première vague, dont le « grand collège Boyokani, en phase d’écroulement ».

Défis à relever

En fait, Caritas Congo Asbl, par le truchement de sa structure diocésaine de Kole, est en train de reconstruire quatre écoles dans le Territoire de Dekese. Ces écoles sont réparties en deux projets distincts : l’E.P.l Dekese, dans le cadre du Projet de Reconstruction et de Réhabilitation des Infrastructures Scolaires (PRRIS), et trois autres pour le compte du Projet de Soutien à l’Education de Base (PROSEB). Deux écoles sont au centre de Dekese, l’E.P. Mbuaya et E.P. 1 Evariste Boshab. Une quatrième, l’.P. Bongondo, est située à 70 km de Dekese, le long de la rivière Sankuru. A ce stade- ci, le chantier pour l’E.P. 1 Dekese a été approvisionné au maximum en briques pour garantir l’élévation des murs à 100%. Et tous les matériaux de base venant de Kinshasa sont déjà sur place à Dekese.
La même action a été menée au profit ces écoles primaires 1 Evariste Boshab et Mbuaya. Malheureusement, la baleinière qui transportait leurs matériaux a chaviré récemment à 45 km de Dekese. « Toutes les barres de fer ont été récupérées sauf les sacs de ciment », a indiqué l’Ingénieur Romain Muluba, conduisant les travaux pour les quatre écoles. Par ailleurs, les travaux de fondation ont déjà commencé à l’E.P. Bongondo.
« Nous pourrions dire que l’évolution de ces travaux est normal dans le contexte de cette partie de la RDC où se posent beaucoup de problèmes logistiques », a relevé l’lr Alidor Bangu, Chargé des Infrastructures dé la Cari- tas Congo Asbl, Maitre d’Ouvrage Délégué pour la mise en œuvre du volet reconstruction des infrastructures scolaires du PROSEB dans les provinces éducationnelles de l’Equateur I, Equateur V et Kasaï Occidental Il. « Les efforts sont en train d’être fournis pour que ces écoles soient prêtes au mois d’avril 2015 », a-t-il rassuré.
Il s’agit de construire de nouveaux bâtiments pour remplacer de vieilles bâtisses en matériaux précaires, ou croulant et datant de l’époque coloniale, et n’offrant plus le confort aux élèves, obligés de rentrer à la maison à la moindre alerte de pluie. Ainsi, les nouvelles écoles disposeront de deux bâtiments de trois salles de classe chacune, d’un bloc de trois locaux et des installations hygiéniques à six box pour filles et garçons, avec une citerne d’eau pour faciliter le lavage des mains à la sortie des toilettes.
La délégation de Caritas Congo Asbl a profité de cette mission pour sensibiliser la population, réunie au chantier de l’E.P.de Dekese, ainsi que les autorités .coutumières et politico-administratives pour l’appropriation et la pérennité de cette œuvre de reconstruction. « Nous allons multiplier les efforts de sensibilisation communautaire. L’impression générale est que chacun veut se retrouver absolument, sans tenir compte de l’intérêt de la communauté. Mais, il y a espoir », a souligné l’Ir Bangu, citant des expériences positives de contribution de la population dans d’autres provinces.
Yves Kadima