La Banque européenne d’investissement promet d’ouvrir ses vannes au FPI

Lundi 30 mars 2015 - 13:13

Du lundi 23 au mercredi 25 mars, s’est tenue au Grand Hôtel Kinshasa, dans la commune de la Gombe, la 5ème édition de l’ « AgriBusiness 2015», sur le thème «Vers une croissance inclusive : une vision pour la transformation agricole en Afrique ». En marge de ce forum international qui a connu la participation de plusieurs firmes œuvrant dans les secteurs agricole et alimentaire, ainsi que des membres des gouvernements brazzavillois et ghanéen, la Banque Européenne d’investissement (BEI), bras armé de l’Union Européenne en matière de soutien aux investissements aussi bien au sein de l’Union Européenne qu’en dehors du vieux continent, s’est intéressée au Fonds de Promotion de l’industrie (FPI).

Tout a commencé par l’exposé de l’Administrateur directeur général de cette entreprise publique, Constantin Mbengele Kwete. Fortement impressionné par la prestation de l’Adg du FPI, le représentant de la BEI l’a immédiatement approché et reçu en audience. Après un échange fructueux, la BEI a promis d’ouvrir ses vannés en faveur du FPI, dans la ferme intention de le soutenir dans son effort de promotion de l’industrie congolaise.

FPI : instrument du gouvernement pour promouvoir l’essor et l’intégration de l’industrie congolaise

Dans sa brève présentation de l’entreprise, Constantin Mbengele Kwete a rappelé qu’à l’issue d’une vaste enquête industrielle menée, à la fin des années 80, avec le concours de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), la crise de l’industrie congolaise (zaïroise à l’époque) avait été perçue non seulement comme un reflet du déclin économique général, mais aussi comme une résultante de l’absence d’un appui financier adéquat et adapté aux spécificités du secteur. D’où la création, en 1989, du Fonds de Promotion de l’industrie (FPI), avec pour mission de promouvoir l’essor et l’intégration de l’industrie congolaise. Il s’agit concrètement de : la promotion d’industries nouvelles, en veillant sur l’équilibre industriel au plan national ; la promotion de la Petite et Moyenne industrie; la promotion de l’intégration industrielle entre les grandes et les petites unités et l’implantation des industries de production semi-finis ; la promotion des activités de recherche appliquée permettant le développement et l’amélioration du secteur industriel et commercial.

La vision managériale du FPI consiste en la promotion du développement industriel de la RDC, à travers le financement d’au moins une unité industrielle dans chacune de nos territoires, en fonction des potentialités existantes. Ses interventions concernent les crédits à court terme pour les besoins en fonds de rouie- ment, et à moyen et long termes destinés à financer les équipements.

Domaine d’intervention et bilan

En outre, par son Plan stratégique 2013- 2017, le FPI a renforcé et diversifié ses interventions autour de trois piliers additionnels caractérisés par des financements adaptés pour la promotion de l’Agrobusiness et l’Agro-alimentaire. Il s’agit du financement de : l’aménagement des infrastructures de base en milieu rural (financement de la logistique et des infrastructures de base) ; des investissements d’appui à l’agriculture, pêche et élevage (financement de la production agricole et agro-industrielle), ainsi que l’appui à la pêche et élevage ; l’énergie (financement des projets de production d’énergie électricité, et soutien aux initiatives éventuelles dans le domaine des énergies renouvelables pouvant être produites localement).

Quant aux résultats, Constantin Mbengele Kwete a relevé que de 1989 à 2014, le FPI a permis la création ou le maintien de plus de 25.000 emplois. Une incidence réelle sur les finances publiques en termes de taxes et impôts payés à l’Etat par les projets financés. Une valeur ajoutée au niveau de l’activité économique. Bien plus, grâce aux ressources mises à sa disposition par le gouvernement, le FPI a financé plus de 900 projets d’investissement et des besoins en fonds de roulement, à travers le pays. De même, il a octroyé quelques subventions en appui à la santé, à l’éducation, aux infrastructures de base et à la recherche appliquée.

Par Michel LUKA