La BCC justifie la stabilité du cadre macroéconomique par une gestion cohérente des liquidités

Mardi 11 août 2015 - 13:07

La stabilité du cadre macroéconomique alimente le débat au pays. A la Banque centrale du Congo (BCC), l’on justifie la consolidation de cette stabilité par une cohérence en matière de gestion des liquidités bancaires et des finances publiques.

Le cadre macroéconomique demeure stable. Et l’institut d’émission en est fier. Au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue de la 7ème réunion du Comité de politique monétaire (CPM), le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et président du CPM, Deogratia, Mutombo, l’a fait remarquer. Il a justifié la stabilité du cadre macroéconomique par le fait que « la BCC a bâti une réelle cohérence en matière de gestion des liquidité bancaire et des finances publiques, entre les politiques de financement du gouvernement et la politique monétaire menée en toute indépendance l’institut d’émission ».

Selon le président du CPM, ce mécanisme permet de rendre cohérent le plan de trésorerie du secteur public ainsi que la programmation monétaire de la Banque centrale du Congo. Ce qui a conduit à l’amélioration d’une coordination entre la politique budgétaire et celle monétaire. A cause de cette coordination, la BCC a aujourd’hui une considération de la stabilité macroéconomique. Elle est ainsi devenue une donnée. Pour Deogratias Mutombo, le défi à relever est d’e impulser et de maintenir une croissance forte, durable et redistributive ».

Le gouverneur de la BCC a fait savoir que l’institut d’émission s’efforce à améliorer les fonctions de réactions de telle sorte que les relations entre le maniement des instruments des politiques monétaires et celui des variables économiques soient toujours conformes à ses attentes et ses prévisions.

Selon le CPM, « le niveau général de prix intérieur reste stable, avec un taux d’inflation en rythme annuel de 0,64% qui est bien en deçà de la cible de 3,5% ». Sur le marché de change, il s’observe la stabilité sur tous les segments, avec un taux de 925 francs congolais le dollar américain à l’interbancaire, venant de 927.7 francs congolais le dollar américain, attestant une légère appréciation ».

Les réserves internationales, elles, se situent à 1,64 milliard Usd. Un niveau correspondant à 6,7 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. Tous ces éléments ont conduit le CPM à maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire.

Compte tenu des données ci-haut, le taux directeur demeure ainsi à 2%. Le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme reste respectivement à 8% et 7% et celui pour les dépôts en monnaie nationale à vue, à 2% alors que celui des dépôts à terme est maintenu à 0%. En effet, note le gouverneur de la BCC, la régulation de la liquidité devra se poursuivre via les adjudications des bons BCC.

Quant au glissement constaté dans la paie des agents et fonctionnaires au mois de juillet dernier, Deogratias Mutombo a fourni des explications. La paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, celle des Forces armées de la RDC et de la Police nationale congolaise est prévue le quinzième jour de chaque mois. Contrairement aux prévisions du service chargé de la paie, elle est intervenue avec un retard de quelques jours.
Pour le gouverneur de la BCC, se glissement s’explique par le dernier ajustement intervenu au niveau du nouveau système de gestion de la paie. Selon lui, il s’est agi des travaux entrepris pour la migration vers un système de centralisation de données et l’assainissement permanent du fichier de la paie. « Ce système plus informatisé et performant a comme avantage le traitement rapide des informations liées à lu paie et la détection aisée des doublons ». a soutenu le président du CPM. Deogratias Mutombo a rassuré tous les fonctionnaires de nouvelles dispositions prises pour que la paie du mois d’août intervienne à temps.

S’agissant des perspectives de la surproduction que connaît présentement le cuivre, le gouverneur de la BCC a relevé que ce métal connaît une baisse de prix. « C’est une situation qui touche plusieurs pays africains. Le cuivre a perdu 14% de son .prix depuis le début de l‘année », a-t-il déploré. Il estime que la surproduction attendue est de 4.3% et demande de 2,5%. Deogratias Mutombo a indiqué que la surproduction nette est de 1,8%. Ce qui va induire la poursuite de la baisse du prix du cuivre. Le président du CPM pense qu’il faut prendre en compte toutes les valeurs négatives du cuivre sur les programmations.

Par Olivier KAFORO