La BCC procède à la destruction des billets usés

Jeudi 9 avril 2015 - 07:56

La Banque centrale du Congo est déterminée à réaliser ses engagements dans le cadre de son plan stratégique 2014-2017. C’est ce qui justifie la cérémonie d’hier mardi, à la direction de la trésorerie de l’Institut d’émission. L’autorité monétaire a lancé le nouveau système de destruction des billets de banques impropres à la circulation, en présence du Vice-ministre des Finances. Ce nouveau système sophistiqué comporte plusieurs avantages sur le plan financier, logistique et environnemental. Et la Banque centrale du Congo est l’une des toutes premières banques centrales en Afrique subsaharienne à bénéficier des services de la firme Suisse qui a fourni ces équipements.

La baisse des coûts liés aux opérations de destruction des billets impropres à la circulation, induite notamment par la limitation du nombre d’intervenants auxdites opérations, l’atténuation du risque de soutirage des billets et le désencombrement progressif des espaces de conservation des billets, l’activité devant devenir routinière, tels sont les avantages du nouvel équipement qui va désormais détruire les billets usés dont l’utilisation était lancée hier par le gouverneur de la Banque Centrale du Congo.
Cependant, fait savoir le gouverneur de la BCC, Kinshasa est le premier site à bénéficier de cet équipement et prendra en charge le Bas-Congo et le Bandundu. Cet investissement va s’étendre au profit de ses points d’exploitation en provinces, notamment là où d’importants flux de billets de banque sont quotidiennement traités, poursuit Déogratias Mutombo. Il s’agit du chef-lieu de la province du Katanga qui va prendre en charge les deux Kasaï et la ville de Kisangani en Province Orientale qui prendra en compte les Kivu et le Maniema.
La principale bénéficiaire de cet outil ultramoderne est la direction de la trésorerie de la Banque. A cette occasion, le gouverneur Déogratias Mutombo lui demande d’en faire bon usage. " Avec vous, la banque centrale a un grand défi à relever quant à sa mission d’assurer une circulation fiduciaire de qualité et en quantité suffisante pour l’économie. Cela passe par le retrait de la circulation de tout billet usé lequel doit être détruit, puis remplacé ", souligne le patron de l’Institut d’émission.
Ainsi, pour atteindre ce but, la destruction s’impose comme une étape incontournable, renchérit-il. Pour le gouverneur de la BCC, « des efforts remarquables ont été fournis par la haute direction qui met, à votre disposition un outil de travail, à la pointe de la technologie, pour rendre aisée l’exécution de vos taches ».

L’ACQUISITION DE CET OUTIL ULTRA MODERNE, UN PAS FRANCHI VERS LA MODERNITE
Présentant l’impact du nouveau système de destruction des billets usés, le directeur général de la politique monétaire et des opérations bancaires, Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, indique qu’avec cette acquisition, un pas est franchi vers la modernité, dans un domaine où était très attendu la rupture d’avec la longue tradition de brûler les billets usés à ciel ouvert ou dans des fours industriels et sur des sites très éloignés des installations de la Banque. Ce qui augmentait considérablement les risques opérationnels.
Pour Kayembe wa Kayembe, la capacité de destruction théorique de cet outil ultramoderne est d’environ 250 Kilogrammes par heure. Il pourrait broyer 350 paquets de billet par heure, soit 2.800 paquets en une journée de travail, correspondant à 56 sacs de billets de banque conditionnés par ses services. Ainsi, sa capacité théorique annuelle serait de 528 tonnes de billets broyés et compactés, soit 739.200 paquets équivalant à 14.784 sacs pour un total de 369.600.000 billets détruits par an, poursuit-il.
En effet, le directeur de la PMOB, fait savoir que le nouveau système de destruction comprend une série d’équipements sophistiqués permettant le stockage des billets à détruire, le broyage suivi du compactage ainsi qu’un dispositif de visualisation des opérations. Selon lui, l’implication de l’homme a été fortement réduite dans le fonctionnement de ce nouveau système de destruction. L’intervention humaine n’est indispensable que lors du changement des billets usés dans le " convoyeur de stockage ", qui ne peut être déverrouillé qu’au moyen de deux clés différentes. Il a précisé que le reste des opérations se déroulant automatiquement et dans toute la transparence requise. Il ne sera dorénavant nullement nécessaire de disposer d’un grand nombre de participants pour mener à bien les opérations de destruction des billets de banque Mathy MUSAU