La CDTU en appelle au dialogue pour le réaménagement du calendrier électoral

Lundi 30 mars 2015 - 11:48

Aligné au centre-gauche, ce parti politique qui totalise une année d’existence, fait du travail son vecteur de développement

La Convention des démocrates travaillistes unifiés (CDTU) en appelle au dialogue entre tous les acteurs politiques congolais, ainsi que la société civile, pour le réaménagement du calendrier électoral global, rendu public il y a peu par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Ce, pour des élections apaisées, afin que les résultats ne soient pas contestés par beaucoup de candidats comme en 2006 et 2011.

Cette position a été donnée le samedi 28 mars dernier à l’Hôtel Africana Palace à Kinshasa, lors d’une matinée politique organisée par ce parti de centre-gauche, avec comme idéologie la » Sociale démocratie « , que dirige la présidente nationale Gisèle Ndaye.

Dans son mot de circonstance, la présidente nationale, Gisèle Ndaye, a rappelé préalablement que sa formation politique est représentée dans presque toutes les provinces de la République Démocratique du Congo.

D’ailleurs, les membres du comité national, venus de quelques provinces, ont été présentés à l’opinion tant nationale qu’internationale. Parmi eux, Dieudonné Kabelu, secrétaire exécutif provincial de la ville de Kinshasa, Désiré Isemoko, secrétaire fédéral du Kasaï Oriental, Yvette Boso, de la Ligue des femmes de Kinshasa, Kanyinda, présidente provinciale de la Ligue des femmes du Kasaï Oriental, Alexis Bungabunga, secrétaire fédéral du Kwilu…

Gisèle Ndaye a souligné que la lutte de la CDTU est la conquête du pouvoir et sa conservation le plus longtemps possible par voie démocratique. Pour elle, la démocratie doit être durable et solide. La devise de la CDTU étant » Démocratie, travail et unité « , sa présidente nationale note que ce parti lutte pour la création d’emplois, contre la pauvreté, pour la promotion d’une justice équitable, l’éducation pour tous, la formation d’une police citoyenne et disciplinée…

Le réveil des femmes

Parmi les valeurs fondamentales figurent le pluralisme syndical et le principe d’alternance, sans oublier l’affirmation du travail comme vecteur du développement. Par rapport aux Droits de l’Homme, la CDTU réaffirme son attachement à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et à d’autres traités internationaux ratifiés par la République démocratique du Congo.

La présidente nationale Gisèle Ndaye a appelé toutes les femmes en général, particulièrement celles de la CDTU, à s’inscrire massivement sur les listes électorales pour les prochains scrutins.

Elle les exhorte à se réveiller pour qu’elles soient nombreuses dans les organes de prise de décisions, car l’indicateur du taux de participation des femmes à ces instances est très faible, soit 9% seulement.

» Si les femmes ne se prennent pas en charge, le taux de 30% ne sera pas atteint en 2016 « , a-t-elle prévenu. Dans sa conclusion, l’oratrice a indique que sa formation politique affûte ses armes pour les échéances électorales prochaines.

Sur 477 partis politiques, 34 sont dirigés par des femmes

Prenant la parole à son tour, le secrétaire général du parti, patron de l’administration de la CDTU, Léonide Mupepele, a soutenu que sur les 477 partis politiques officiellement reconnus au ministère de l’Intérieur, seuls 34 sont dirigés par des femmes. Il s’est dit fier que la CDTU figure sur cette petite liste de 34 partis, ce qui est un bel exemple de la volonté de promouvoir la femme en République démocratique du Congo.

Léonide Mupepele a également insisté que la CDTU place le travail au centre de ses valeurs, et que le développement de la République démocratique du Congo est le fruit de la conscience de tous les Congolais. Ce parti, a-t-il dit, soutient le fédéralisme pour l’autonomisation de la gestion des provinces, mais contre le morcellement du pays.

Dans sa déclaration politique, le professeur Muela a appelé tous les Congolais au dialogue pour le réaménagement du calendrier électoral, avant de martelé que la CDTU est pour un départ progressif de la Monusco.

Par Lefils Matady